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Quel
chemin trace le désir ? La piste de locytocine
Selon une étude menée auprès
de 14 500 personnes par Darrel Ray et Amanda Brown, psychologues à l’université
du Kansas, athées et croyants semblent avoir les mêmes pratiques
sexuelles (masturbation, sexe oral, visionnement de films
pornographiques, etc.), sont devenus sexuellement actifs au même âge
et font l’amour à peu près à la même fréquence. Ce
qui les distingue est plutôt la qualité de leur sexualité :
celle des non-croyants semble plus épanouie. En effet, ces derniers sont
plus susceptibles de parler de leurs fantaisies sexuelles et se disent plus satisfaits
de leurs expériences. La principale raison pour laquelle les croyants apprécieraient
moins leurs relations sexuelles serait la stigmatisation que leur religion
opère sur la sexualité. Autrement dit, cela engendre chez eux un
profond sentiment de culpabilité et de remords. L'étude montre
que plus la croyance est forte chez un individu, plus forts seront ses sentiments
de remords après l’acte sexuel. Près de 79,9% des personnes
élevées dans des familles très croyantes affirment se sentir
coupables à propos d'une pratique sexuelle particulière, ou d'un
désir, alors que ce n'est le cas que de 23,3% des personnes élevées
dans des familles moins croyantes. Ou encore, 22,5% des personnes élevées
dans des familles très religieuses affirment avoir été ridiculisées
pour s'être masturbées, alors que ce n'est le cas que pour 5% des
gens élevés dans des familles moins religieuses. En outre,
l’étude fait ressortir un autre phénomène auquel ne
s’attendaient pas les chercheurs : la qualité de la vie sexuelle
des personnes qui perdent la foi tend généralement à s’améliorer. |
L'adultère ou l’infidélité
survient lorsqu’une personne vivant une relation de couple a secrètement
des relations sexuelles avec une personne autre que son conjoint. Malgré
les nombreux sondages faits sur le sujet, il est difficile d'avoir des statistiques
précises sur le pourcentage d'hommes et de femmes adultères, entre
autres parce que les méthodologies et la formulation des questions posées
sont très variables. À cela s’ajoute la nature très
confidentielle du sujet de même que sa définition qui comporte une
bonne part de variabilité culturelle et personnelle (par exemple, qu’est-ce
qui est considéré comme une relation sexuelle : la (pénétration ?
le sexe oral ? la masturbation ? les caresses et les baisers ?).
On sait par ailleurs que selon les circonstances dans lesquelles sont posées
les questions, les hommes peuvent avoir tendance à exagérer et les
femmes à minimiser le nombre de leurs relations extra-conjugales. La
plupart des études distinguent le pourcentage d’infidélité
des hommes et celui des femmes. L’une des premières études
aux États-Unis fut celle d’Alfred Kinsey, autour des années
1950, qui rapportait que 50% des hommes et 26% des femmes avaient eu au moins
une relation extra-conjugale dans leur vie. Une autre étude, le célèbre
rapport Hite, indique qu'aux États-Unis 72 % des hommes mariés ont
déjà été infidèles au moins une fois, mais
également 70 % des femmes ayant plus de cinq ans de mariage. Quant
au plus récent « Janus Report on Sexual Behavior in America »,
il rapporte environ 33% d’infidélité pour les hommes contre
environ 25% pour les femmes. On le voit, selon les études, les données
varient beaucoup, mais on retrouve généralement un pourcentage oscillant
entre 25 et 50 % pour les hommes, et entre 20 et 40 % pour les femmes. Il s’agit
donc d’un phénomène qui n’est pas rare, sans toutefois
être universel. De plus, dans les études plus récentes,
l’écart entre les hommes et les femmes reste important, mais a tendance
à se réduire. Un phénomène qui va dans le sens des
changements majeurs de ces dernières décennies : le rapprochement
de la sexualité des hommes et des femmes que l’on observe aussi bien
à l’âge du premier rapport sexuel qu’au nombre de partenaires
ou à la diversité des pratiques. En effet, dans les pays industrialisés,
les femmes sur le marché du travail ont une vie sociale avec autant de
« tentations » que les hommes, tout en étant indépendantes
financièrement si jamais leur aventure les conduit à la rupture.
Quant aux raisons qui poussent près de la moitié des gens à
rechercher une intimité sexuelle en dehors de leur relation de couple,
elles sont nombreuses : disputes fréquentes, manque d’attention
ou de tendresse, perte de désir envers l’autre (voir l’encadré
ci-contre), etc. Sans parler de ceux et celles qui expérimentent librement
et ouvertement des amours « plurielles ». Mais on sort ici
des statistiques de « l’adultère » proprement
dites.  |
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LES MULTIPLES VISAGES DU SENTIMENT AMOUREUX |
| Le désir
sexuel fait partie ou conduit souvent à l’amour
romantique. Ce dernier est considéré comme un phénomène
plus profond et puissant que le premier puisque son interruption forcée
peut causer une détresse infiniment plus grande. Être rejeté
d’une relation amoureuse n’a rien à voir avec un refus d’avoir
une simple relation sexuelle et suscite généralement beaucoup plus
d’empathie
de la part des proches. C’est un phénomène extrêmement
fréquent que les anthropologues ont pu observer dans les mythes, légendes,
contes, poèmes et chansons d’innombrables cultures
présentes ou passées. Diverses études
ont également souligné l’importance de la rupture amoureuse
dans la vie des gens. Dans l’une d’elle, plus de 90% des jeunes collégiennes
et collégiens américains interrogés rapportaient avoir déjà
rejeté un amoureux ou avoir déjà été rejetés
par quelqu’un qu’ils aimaient passionnément. Dans une autre,
40 % des 114 femmes ou hommes interrogés affirmaient avoir expérimenté
une dépression cliniquement mesurable après une rupture. Et sur
ceux-là, 12 % avaient eu des signes de dépression
modérée à sévère. Sans parler des amoureux
rejetés qui commettent des homicides ou se suicident
dans d’innombrables cultures. On
distingue habituellement deux grandes phases chez une personne rejetée
d’une relation amoureuse : la phase de protestation et la phase dépressive.
Deux étapes assez similaires à celles décrites par Bowlby
lorsqu’un enfant est séparé d’un parent durant son développement. Après
la stupeur de l’annonce du rejet, l’amoureux rejeté entre dans
la phase de protestation et essaie, souvent de manière
obsessionnelle, de regagner le cœur de l’être aimé. Coups
de téléphone et courriels répétés, visites
impromptues chez l’ancien partenaire, coups de théâtre, cris,
pleurs, etc. Des comportements qui ne sont pas sans rappeler ceux d’une
personne dépendante
à une drogue qui manque de celle-ci. Les
études d’imagerie cérébrales pratiquées chez
des amoureux rejetés, par comparaison à des amoureux heureux,
montrent d’ailleurs des activations non seulement dans des zones impliquées
dans l’anxiété
et la
douleur, mais aussi dans celles de la
dépendance à la cocaïne. Dans
sa forme la plus accentuée, cette période de « frustration
attraction » peut amener la personne rejetée à éprouver
de la haine et de la rage contre l’être aimé. Cette réponse
de « frustration attraction » s’observe plus généralement
lorsque des attentes ne sont pas satisfaites. Le refus de l’être aimé
de demeurer notre source de gratification amoureuse serait un cas particulier
de cette situation où nos circuits
de la récompense ne sont plus activés, tout en laissant d’autres
circuits associés à la rage s’activer pour compenser.
Au bout d’une certaine période qui peut
être très variable d’un individu à l’autre, la
personne rejetée va lâcher prise et entrer dans la deuxième
phase, celle de la résignation et du désespoir.
Car chez un pourcentage non négligeable des amoureux rejetés (voir
un peu plus haut), cette seconde étape peut conduire à des symptômes
dépressifs. L’enjeu de l’amour romantique (le privilège
d’avoir un partenaire stable pour la reproduction) semble donc si important
évolutivement parlant que la perte de ce partenaire, parfois difficilement
conquis, est vécue comme une grave défaite. Heureusement,
deux phénomènes jouent en faveur de l’amoureux(se) rejeté(e).
Le premier est simplement le passage du temps qui, on le sait, guérit bien
des maux. Cet adage populaire est d’ailleurs appuyé par des études
d’imagerie cérébrale qui montrent que l’activité
cérébrale dans les régions associées à l’attachement
s’affaiblit à mesure qu’augmente le temps passé depuis
la rupture. Le second phénomène est le
désir, autrement dit l’attirance sexuelle. Ses mécanismes
sont en effet au moins aussi profondément enfouis en nous que ceux de l’amour
romantique! Et bien souvent, ils finissent par recréer les conditions de
rencontres dont certaines seront à nouveau à l’origine de
ce sentiment complexe et intense qu’on appelle simplement l’amour.
Les comportements humains sont incroyablement
diversifiés et ceux reliés à notre sexualité ne font
pas exception à la règle. Cette diversité d’orientation
et de pratiques sexuelles chez l’humain est évidemment une conséquence
de notre grande capacité d’apprentissage
à l’origine de notre héritage culturel, lequel a en retour
une grande influence sur notre sexualité. Une variabilité
culturelle qui se greffe bien entendu sur des facteurs biologiques distincts pour
les deux sexes (chromosomes sexuels, hormones, etc.) liés chez nous comme
chez toutes les autres espèces sexuées à la reproduction.
Et même chez ces autres espèces, on découvre de plus en plus
une diversité insoupçonnée des comportements sexuels, souvent
dissociés de leur fonction reproductrice. C’est dire à
quel point il nous est ici impossible de détailler le moindrement l’univers
sexuel et érotique des êtres humains, avec ses multiples facettes
psychologiques, mais aussi politiques, légales, religieuses, philosophiques,
etc. Tout au plus pouvons-nous rappeler certaines distinctions et donner un aperçu
de sa diversité. On distingue dans un premier temps l’orientation
sexuelle d’une personne, c’est-à-dire le sexe qui
suscite du désir
ou de l’amour
romantique chez cette personne, en fonction de son sexe à elle.
On sera ainsi hétérosexuel si l’on est attiré
par des personnes de l’autre sexe; homosexuel (voir la
capsule outil ci-bas) si l’on est attiré par des personnes du même
sexe; bisexuel si l’on est attiré indifféremment
par des personnes des deux sexes. L’orientation
sexuelle ne doit pas être confondue avec l’identité
sexuelle qui est la perception qu’a une personne d’être
un homme ou une femme, ou encore le sexe qui lui est socialement attribué
sur la base d’indicateurs culturellement reconnus (vêtements, coiffures,
etc.). Cette construction sociale de l’identité sexuelle
reçoit en sciences sociales l’appellation de genre.
Il s’agit des représentations que l'on se fait de ce qu'est un homme
et de ce qu'est une femme, dans une culture donnée à une époque
donnée. Des traits psychologiques sont généralement associés
à ces représentations qui assignent, par le fait même, un
rôle social en vertu de ce genre. Cette construction sociale des rôles
est sujette à des dérives qui peuvent servir à justifier
la domination d’un sexe sur l’autre. Les bases organiques du sexe
féminin et masculin sont bien sûr très différentes,
mais elles ne recèlent en rien ce qui constituerait des fondements pour
justifier les inégalités sociales entre les hommes et les femmes. On
parle d’identité transgenre ou transsexuelle
lorsque la personne s’identifie au sexe opposé de son sexe biologique.
Cette dissonance peut être à l’origine d’un malaise qui
amène certaines personnes transgenres à avoir recours à des
traitements hormonaux ou des chirurgies pour changer leur apparence et leurs organes
génitaux. Changer de genre n’implique cependant pas changer de sexe
biologique, qui est déterminé pour toute la vie par l’assignation
chromosomique de notre naissance (XX pour les femmes, XY pour les hommes; mais
il y a aussi d’autres cas rares comme l’hermaphrodisme, etc.). Cela
dit, l’orientation d’un transsexuel peut être homosexuelle,
hétérosexuelle ou bisexuelle. D’une autre nature, le
travestisme est le désir de s’habiller et de se
coiffer comme le sexe opposé, mais sans avoir la conviction d’être
de l’autre sexe. Et puis il y a tout ce que l’on pourrait
regrouper sous l’étiquette de la diversité des pratiques
sexuelles : les jeux de séduction, les caresses et les préliminaires;
la masturbation; le recours à la prostitution; la sexualité orale
(fellation et cunnilingus); la sodomie, etc. Aux deux extrêmes de ce large
spectre s’ajoute d’une part la sexualité vaginale, la pratique
sexuelle la plus courante. Et d’autre part l’asexualité, qui
est le fait de ne pas ressentir d’attirance sexuelle pour quiconque. L’asexualité,
dont l’incidence est évaluée à environ 1% de la population,
diffère de la chasteté (définis par l’absence de comportements
sexuels et non l’absence de désir) ainsi que de l’impuissance
ou de la frigidité (liés à une incapacité biologique).
Les troubles physiologiques et les pathologies
reliés à la sexualité sont également très variés.
On y distingue les dysfonctions sexuelles des paraphilies. La
première catégorie comprend les troubles du désir sexuel
(baisse ou absence persistante de désir sexuel, aversion sexuelle), les
troubles de l’excitation sexuelle (trouble de l’érection chez
l’homme, mais aussi de lubrification chez la femme), les troubles de l’orgasme,
l’éjaculation précoce, les troubles sexuels avec douleur (vaginisme,
dyspareunie, etc.). La seconde catégorie, celle des paraphilies,
consiste en des fantaisies sexuellement excitantes et des comportements sexuels
impulsifs pouvant être à l’origine d’un désarroi
ou d'une altération du fonctionnement social ou professionnel de l’individu.
Les plus fréquentes sont l’exhibitionnisme, le voyeurisme, le fétichisme,
la pédophilie, le sadisme et le masochisme sexuel. |
Au moins un adulte sur trois éprouve,
à un moment dans sa vie, un problème qui affecte l’harmonie
de sa vie sexuelle avec son ou sa partenaire. Et pour certains problèmes,
comme la perte d’érection chez l’homme, le risque croit avec
l’âge : un homme sur quatre touché pour toutes les tranches
d’âge confondues ; un homme sur trois après 40 ans ; un sur
deux passé 60 ans… Beaucoup de problèmes sexuels sont
d’ordre psychologique, d’autres sont des dysfonctions physiologiques,
et plusieurs présentent une composante psychologique qui a pu se greffer
sur un problème physiologique. Parmi les facteurs psychologiques
qui perturbent la vie sexuelle épanouie d’un couple, il y a bien
sûr la perte de désir. Le désir dépend de nombreux
facteurs. Certains sont profondément enfouis en nous comme notre culture
et notre histoire personnelle. D’autres comme la fatigue, la disponibilité
réduite, les difficultés professionnelles ou les ennuis rencontrés
dans la vie quotidienne sont plus circonstanciels, mais peuvent aussi être
à l’origine d’une baisse de désir notable. Celle-ci
est fréquemment interprétée comme une baisse du sentiment
amoureux par la personne qui la vit, ce qui est loin d’être toujours
le cas. De plus, la publicité et les
médias, très sexualisés dans nos sociétés
industrialisées, exacerbent souvent par comparaison la moindre fluctuation
du désir vers le bas. Et puis il y a le simple poids des ans et
la routine qui peuvent finir par émousser le désir. Ou des envies
qu’on n’ose pas exprimer à notre partenaire et qui sont devenues
des frustrations refoulées. Il n’y a pas de remèdes miracles
à ces situations ô combien familières. Un effort conjoint
de communication et d’identification des patterns comportementaux habituels
peut cependant aider à maintenir une vie créative et ouverte aux
multiples formes que peut prendre le désir au fil des ans. Par ailleurs,
d’autres facteurs psychologiques, parfois moins directement liés
au couple, peuvent aussi avoir des impacts négatifs sur celui-ci. Le stress
chronique, qui peut conduire au « burn out » et
à la
dépression, est un autre facteur psychologique très commun
qui peut perturber le désir. L’état dépressif se manifeste
par une perte d’intérêt généralisée qui
affecte inévitablement le désir sexuel à la baisse. Le deuil
peut aussi supprimer temporairement le désir sexuel, comme il peut aussi
supprimer l’appétit, l’intérêt pour le travail,
etc. Parmi les phénomènes physiologiques affectant la vie
sexuelle, on peut distinguer les causes hormonales des maladies organiques. Dès
la puberté, les hormones influencent notre désir, et plus particulièrement
celui des femmes. Les fluctuations du cycle hormonal de celles-ci, les grossesses
ou la ménopause génèrent en effet d’importantes fluctuations
hormonales qui affectent la libido féminine. À 50 ans par exemple,
le taux de testostérone d’une femme a généralement
baissé à la moitié de ce qu’il était à
25 ans. Longtemps considérée comme l’hormone masculine
par excellence, on sait aujourd’hui que la testostérone est également
produite par les femmes, dans les glandes surrénales et les ovaires, et
qu’elle est un élément clé du désir sexuel féminin.
Désir qui peut toujours être suffisant pour avoir une vie sexuelle
satisfaisante à 50 ans, mais pas exactement le même qu’à
25 ans, il ne faut pas s’en étonner… Toute maladie,
physique ou mentale, peut entraîner une diminution du désir sexuel,
du fait de la
douleur ou de la fatigue qu’elle engendre. Les maladies cardiovasculaires
et le diabète peuvent par exemple être associés à des
troubles de l’érection chez l’homme. Certaines maladies peuvent
handicaper plus directement la santé sexuelle par leur localisation (affections
à la prostate, à l’utérus, au vagin, etc.) ou par leurs
effets secondaires (de médicaments comme certains antidépresseurs,
tranquillisants, neuroleptiques, etc.). Et bien entendu, des problèmes
de santé graves comme le cancer ou des lésions de la moelle épinière
causant une paralysie des membres, en perturbant tout le système affectif
de l’individu, auront inévitablement des répercussions sur
son désir. |
En étudiant l'évolution de chagrins
d’amour de 182 étudiants âgés de 17 à 19 ans,
Erica Slotter et ses collègues de l'Université de Northwestern ont
décortiqué les effets psychiques de cette épreuve pour l’adolescent.
Les psychologues ont constaté deux changements principaux. Le premier,
assez bénin, est que les jeunes amoureux déçus se remettent
en question et portent un nouveau regard sur eux-mêmes. Ils abandonnent
alors souvent leurs anciennes croyances, changent d'habitudes vestimentaires,
d'activités de loisir, etc. Le second effet de la rupture sentimentale
observé chez l’adolescent est plus troublant. Certains subissent
en effet ce que l’auteure appelle une perte de « clarté
du soi » et n'arrivent simplement plus à se définir,
à s’attribuer des buts, des goûts, des convictions. Il
se définissait en partie à travers l'autre, et cet autre parti,
un sentiment de vide l’assaille. Et tout porte à croire que le degré
de détresse psychologique ressenti serait beaucoup plus relié à
cette perte de clarté qu'au changement d'image de soi en tant que tel.
Ce changement d’image, pourvu qu'une nouvelle perception claire en émerge,
peut être une évolution nécessaire pour tourner la page. En
revanche, si sa personnalité semble se dissoudre et laisser place au vide,
cela peut signifier une grande détresse. | |
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