Ce
cadeau empoisonné de la conscience de notre finitude, les
cultures humaines ont de tout temps cherché à le contrer, l’exorciser,
lui donner un sens pour rendre la vie plus supportable. Déjà
dans la Grèce antique, ce sens était très différent
selon les écoles philosophiques. Pour Platon, l’âme ne saurait
périr après la mort. À l’opposé, pour Epicure,
il n’y a pas de raison de craindre la mort car tant que nous existons, la
mort n’est pas, et lorsque la mort est là nous ne sommes plus. Tout
cesse donc avec la mort et par conséquent rien ne sert de la craindre.
|