Jusqu'au
milieu du XVème siècle, les moines copistes
transcrivaient les manuscrits à la main en utilisant
différentes techniques d'écriture. Mais vers
1450, Gutenberg perfectionne certaines techniques qui mèneront
à la révolution de l'imprimerie. Révolution
car on pouvait tout d'un coup produire relativement facilement
une grande quantité d'exemplaires d'un ouvrage écrit.
En créant le livre à
bon marché, l'imprimerie a rendu possible la diffusion
de toutes les idées et d'une société
basée sur la connaissance. Apparaissent alors les
sciences expérimentales, mais également les
idées humanistes propagées par le livre grâce à Rabelais,
Montaigne et bien d'autres. L'imprimerie ouvre ainsi la
voie aux encyclopédies du siècle des lumières.

Atelier d'imprimerie à
Lyon, A. Vénard, enluminure du XVIe siècle.

La machine d'arithmétique de
Pascal (1659), modèle
à six chiffres: l'ancêtre de nos ordinateurs.
Source: Conservatoire des Arts
et Métiers. |
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Comme l'invention
de l'imprimerie il y a quelques siècles, la venue
de l'ordinateur révolutionne la capacité de
l'humanité à emmagasiner des informations,
images ou langages. Aujourd'hui, le stockage magnétique
et optique de l'information atteignent des densités
de débit inimaginables il y a peine quelques années.
L'information y est emmagasinée sur des mémoires
périphériques qui sont principalement de
deux types: magnétique ou optique. Sur les disques
durs et les disquettes, l'information est stockée
grâce à l'orientation de petits éléments
magnétiques. Tandis que sur les disques optiques
traditionnels (CD), ce sont des microcuvettes (des petites
dépressions) de longueur variable gravées
sur le disque qui sont lues avec un faisceau laser.
L'écriture, l'imprimerie et les ordinateurs sont
des outils qui permettent d'associer du sens à
des représentations. Et l'on pourrait presque dire
que cette
externalisation de nos représentations et de nos souvenirs est
la principale caractéristique des sociétés
humaines.
Avec l'invention
de l'écriture, la mémoire sociale n'est
plus tributaire des mémoires individuelles
mais s'extériorise sous une forme solide,
mobile et reproductible. Des événements
passés peuvent alors être revécus
à volonté, même en l'absence de
leur témoins.
Mais l'écriture a
aussi favorisé le développement de
la pensée en fournissant de nouveaux instruments
intellectuels comme les listes, les tables, les
recettes, les algorithmes de calcul, etc. Le fait
de pouvoir disposer de telles mémoires de
travail externes fiables et extensibles a aussi
permis de déployer la pensée au-delà
des limites de notre mémoire
de travail interne limitée. D'où l'invention
subséquente d'autres artéfacts cognitifs
encore plus élaborés comme les cartes
et les instruments de calcul dont les ordinateurs
sont aujourd'hui l'aboutissement.
Enfin, avec Internet et la mise en réseau
des ordinateurs apparaît une nouvelle forme
de mémoire externe, capable de classer et
de pré-traiter l'information à
notre place. Le phénomène est encore
trop récent pour que ses effets cognitifs
et culturels sur l'être humain soit décelable,
mais on peut déjà prédire qu'ils
seront importants.
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