Plusieurs troubles anxieux
ont pour origine une peur conditionnée. On parle de
peur conditionnée lorsqu’un objet ou une situation
neutre devient associé à quelque chose de menaçant,
provoquant ainsi une réaction de peur. L’amygdale
est la structure cérébrale qui est au cœur
de ce processus.
Mais cette association n’est pas définitive puisqu’un
autre phénomène qu’on appelle « l’extinction » peut
venir la défaire. L’extinction peut se produire
spontanément avec le temps si l’association entre
le stimulus neutre et la peur n’est pas renouvelé.
Ou encore, elle peut se faire plus activement grâce au
travail rationnel de notre cortex cérébral (lors
d’une thérapie, par exemple).
Si l’extinction peut être un phénomène
d’origine corticale qui vient apaiser « d’en
haut » les peurs conditionnées par l’amygdale,
il se pourrait bien que ces dernières ne soient jamais
complètement effacées durant la vie d’un
individu. Plusieurs évidences plaident en faveur de
cette hypothèse, dont certaines au niveau même
des circuits
de l’amygdale. Par ailleurs, c’est justement
à ce niveau que les psychothérapies agiraient
: en augmentant le répertoire des messages apaisants
qui peuvent descendre vers l’amygdale.

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