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AideLien : Adrenergic and noradrenergic systems in panic/anxiety Lien : Antianxiety Lien : Sédatifs, anxiolytiques, hypnotiques
Lien : Anxiolytic drug targets: beyond the usual suspectsLien : Sedative but not anxiolytic properties of benzodiazepines are mediated by the GABA(A) receptor alpha1 subtype.Lien : Identification of Calcineurin as a Key Signal in the Extinction of Fear Memory
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Expérience : Facilitation of Conditioned Fear Extinction by Systemic Administration or Intra-Amygdala Infusions of D-Cycloserine as Assessed with Fear-Potentiated Startle in RatsExpérience : Imaging the GABA-benzodiazepine receptor subtype containing the alpha5-subunit in vivo with [11C]Ro15 4513 positron emission tomography.

Outre les benzodiazépines, les antidépresseurs et les neuroleptiques, certains antihistaminiques (comme l’hydroxyzine) ont des propriétés sédatives et sont utilisés dans le traitement de certaines formes d’anxiété plutôt à court terme.

Des agonistes des récepteurs sérotoninergiques de type 5HT-1A (comme la buspirone), en activant les autorécepteurs sérotoninergiques, diminuent la libération de sérotonine ce qui produit un effet anxiolytique comparable à celui que produisent les médicaments activant les récepteurs GABA, comme les benzodiazépines par exemple.

Le fait que certains antidépresseurs de la famille des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (des substances comme la fluvoxamine qui, elles, augmentent la libération de sérotonine) soient utilisées pour traiter les troubles obsessionnels-compulsifs montre au moins deux choses. D’abord, que la quantité seule d’un neurotransmetteur est un critère trop vague pour rendre compte complètement du monde complexe des troubles anxieux.

Et ensuite, que l’anxiété et dépression ont probablement des mécanismes biologiques similaires. On sait par exemple que les personnes ayant eu des troubles anxieux durant l’enfances risquent davantage de souffrir de dépression plus tard au cours de leur vie.

Lien : Anxiety and the Serotonin ReceptorLien : Serotonergic system and panic/anxiety
LES TRANQUILLISANTS

 

 

Tout état anxieux n’appelle pas automatiquement une prescription de tranquillisants. Les symptômes de l’anxiété ne deviennent pathologiques que lorsqu’ils atteignent un caractère invalidant pour la personne qui en souffre.

Ils justifient alors un traitement spécifique, le plus souvent aux benzodiazépines, qui peuvent être prescrites temporairement sans conséquences néfastes significatives pour la santé. Elles s’avèrent alors généralement efficaces pour diminuer l’anxiété ressentie sans toutefois s’attaquer aux sources de celle-ci.

Le terme "benzodiazépine" désigne la classe chimique générale à laquelle appartient ces molécules. Chaque variété de cette classe est doté d'un nom générique ou est tout simplement appelé par son nom commercial. Ainsi, parmi les benzodiazépines les plus connues, on retrouve :

Nom générique (principe actif) : Commercialisé sous le nom de :
   
Diazepam Valium, Vivol, T-Quil, Valrelease...
lorazepam Ativan, Alzapam, Loraz...
Alprazolam Xanax, Alprazolam Intensol...
Chlordiazepoxide Librium, Novopoxide, Libritabs...
Flurazepam Dalmane, Novoflupam, Somnol...
Nitrazepam Mogadon...
Triazolam Halcion...
Témazépam Restoril...
Oxazepam Serax...
Etc... Etc...

On sait depuis longtemps que les benzodiazépines se fixent sur le récepteur GABA-A, favorisant ainsi l’ouverture du canal Cl- et potentialisant l’effet inhibiteur du GABA.

Ce que l’on découvre de plus en plus, c’est que les effets spécifiques à chaque type de benzodiazepine semblent être directement liés aux différents types du récepteur GABA-A qui sont formés d’agencements particuliers des différentes sous-unités (alpha, bêta et gamma) qui constituent ce récepteur.


À gauche, répartition des récepteurs cérébraux aux benzodiazépines. À droite, répartition des récepteurs dopaminergiques de type D2.

Source : CERMEP, Hôpital Neuro-Cardiologique de Lyon
 Différentes benzodiazépines auraient des affinités différentes pour ces multiples récepteurs GABA-A, ce qui pourrait rendre compte de l’effet tantôt davantage anxiolytique de l’un, tantôt davantage sédatif d’un autre. De plus, certaines études montrent une variation marquée dans la distribution cérébrale de ces différents récepteurs aux benzodiazépines. Par exemple, le type dominant de récepteur aux benzodiazépines que l’on retrouve dans le cortex moteur et sensoriel n’est pas le même que celui que l’on retrouve dans les circuits de l’amygdale et des autres structures limbiques.

Ces données appuient donc l’idée que les effets distincts des différentes benzodiazépines seraient liés aux différents types de récepteur et à leur répartition cérébrale.

Des recherches semblent montrer que les endocannabinoïdes, des substances analogues au principe actif du cannabis produites par le corps humain, faciliteraient l’extinction des souvenirs douloureux. Ce phénomène se produirait par l’entremise de leur effet inhibiteur sur les circuits internes de l’amygdale.

Les souris manipulées génétiquement pour ne pas produire le récepteur aux endocannabinoïdes ont en effet beaucoup de difficulté à « éteindre » une peur conditionnée, sans démontrer d’autres problèmes de mémoire. De plus, si on bloque le même récepteur avec un antagoniste, on observe le même phénomène.

Durant l’exposition au stimulus qui mène à l’extinction de la réponse, on a aussi mesuré des niveaux élevés d’endocannabinoïdes dans le noyau basolatéral de l’amygdale, une région reconnue pour son implication dans l’extinction des souvenirs douloureux. Et comme cette extinction semble impliquer l'activation de récepteurs NMDA par des neurones glutamatergiques et que l’on sait par ailleurs que les récepteurs aux endocannabinoïdes ont un effet inhibiteur sur les neurones inhibiteurs à GABA qui se trouvent dans ce noyau, on voit comment l'inhibition de neurones inhibiteurs par les endocannabinoïdes pourrait amener une activation des récepteurs NMDA et une facilitation de l'extinction de la peur conditionnée.

Comme le traitement de plusieurs troubles anxieux (dont celui des phobies) repose sur le phénomène de l’extinction (entrer en contact avec l’objet redouté dans la sécurité du bureau du thérapeute), une substance qui augmenterait notre taux d’endocannabinoïdes aux bons endroits dans le cerveau pourrait être pris durant le traitement et faciliterait peut-être la guérison. Ce qui ne serait probablement pas le cas d’un joint qui inonde l’ensemble du cerveau de THC.

Enfin, d’autres molécules pourraient contribuer à l’extinction de souvenir douloureux, dont certaines qui activent les récepteurs NMDA de l’amygdale. Ces récepteurs sont aussi impliqués dans le phénomène de l’extinction.

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