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Deux blocs de 4 heures de sommeil au lieu d’un seul de 8?

Plus de lumière le jour, moins endormi le soir


L’être humain n’est pas conçu pour faire de la surveillance dans une centrale nucléaire à 4 heures du matin. Cela va à l’encontre de son horloge biologique. Et cela donne des accidents comme ceux des centrales nucléaires de Three-Mile Island ou de Chernobyl.

D’autres accidents célèbres sont attribuables à des altération du jugement et de  la concentration dû aux quarts de travail nocturnes : le déversement du pétrolier Exxon Valdez, ou encore la fuite de produits chimiques à Bhopal, en Inde.

Sans parler de tous les accidents de la route qui auraient pour origine la perte de vigilance due à la fatigue. On estime que la somnolence serait responsable de près de 40% de tous les accidents de la route. On soupçonne également que de 10 à 15% des accidents mortels impliquant des routiers seraient causés par la fatigue. Et ces épisodes de somnolence au volant seraient 8 fois plus fréquents la nuit que le jour.


Chez des individus en excellente santé psychologique, sans antécédents psychiatriques personnels ni familiaux, des variations dans l'horaire de sommeil peuvent induire de significatifs changements d'humeur.

LE TRAVAIL DE NUIT

Pendant des millénaires, nos ancêtres chasseurs-cueilleurs ont évolué au rythme des jours et des saisons. Être actif après la tombée du jour comportait tellement plus de dangers que d’avantages que personne ne s’y serait risqué. 

Puis, entre 800 000 et 400 000 ans avant notre ère, l’être humain apprit à maîtriser le feu, ce qui amena vraisemblablement une vie sociale plus organisée. Outre son utilité pour la cuisson et pour contrer le froid, le feu permis d’ouvrir une brèche dans le règne de l’obscurité de la nuit.

Aussi tôt que 20 000 ans avant Jésus-Christ, on trouve la trace du plus vieux système servant exclusivement à l’éclairage : la lampe à huile. Les plus anciennes lampes à huile étaient constituées d'une simple pierre évidée dans laquelle une mèche trempait

Bien que les égyptiens et les crétois commencent à fabriquer des chandelles à partir de la cire d’abeille dès 3000 ans avant J-C, il faut attendre le 16e siècle pour voir apparaître les premiers essais d'éclairage public aux chandelles. Les attaques fréquentes dans les rues la nuit engendrant un sentiment de peur dans la population, la Cour de Paris fait alors publier un édit incitant les habitants à mettre à leur fenêtre à partir de neuf heures une chandelle allumée.

En 1829 la rue de la Paix est la première rue de Paris à être pourvue d’un éclairage alimenté au gaz. Mais c'est véritablement avec l'invention de la lampe électrique à incandescence par Thomas Edison en 1879, et l'avènement du courant alternatif popularisé par Nicola Tesla à la même époque, que notre rapport à la nuit allait subir une révolution : celle du prolongement de la journée de travail durant les heures de tout temps consacrées au sommeil.

Une simple ampoule électrique et un type de courant efficace pour l'alimenter allaient en effet rendre possible le roulement de l'industrie 24 heures par jour et, par là même, la naissance des horaires de travail de nuit.


D’autres développements technologiques du 20e siècle comme les vols intercontinentaux allaient aussi affecter les rythmes naturels de notre sommeil, mais jamais à une aussi grande échelle que le travail de nuit.

Les entreprises ne cessant de vouloir augmenter leur productivité, de plus en plus d’employés sont appelés à travailler la nuit ou selon des horaires de travail irréguliers. On estime que plus de 20 % des travailleurs des pays industrialisés suivent de tels horaires irréguliers qui perturbent inévitablement leurs habitudes de sommeil. 

Bien souvent, malgré des années de travail de nuit, ces travailleurs dorment environ deux heures de moins que la durée de sommeil moyenne de la population. Ils souffrent donc d’un manque chronique de sommeil parce que leur organisme ne réussit jamais à s’adapter complètement à ce mode de vie inversé. En effet, plusieurs phénomènes physiologiques cycliques surviennent dans notre organisme pour favoriser l’éveil durant le jour et le sommeil durant la nuit.

Le travail de nuit exige donc que notre organisme soit actif quand il voudrait dormir. Inversement, il voudrait ensuite que vous vous endormiez alors que plusieurs processus internes, entraînés par la luminosité du jour, tendent à vous éveiller.

Ce sommeil de moindre qualité et de moindre durée peut non seulement amener des problèmes de santé (fatigue chronique, ulcère, mauvaise digestion, etc.), mais il peut aussi, par la baisse de vigilance qu’il entraîne, exposer l’individu et parfois même toute la société à de graves accidents (voir encadré).

On distingue généralement le travail de nuit, à horaire régulier, des quarts de travail à horaire irrégulier, les deux amenant des effets qui leur sont spécifiques.

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