Le financement de ce site est assuré par vos dons, merci!
 
Dormir, rêver...
aide
Nos horloges biologiques

Liens
Aide Lien : Bosser à son rythme : Décollage horaire Lien : Working nights may shift biological balance toward breast cancer Lien : Shiftwork
Lien : Bright Light Therapy Lien : guidelines for decreasing the effects of shift work Lien : L’horloge biologique des travailleurs de nuit Lien : Rhythms of life: the biological clocks that control the daily lives of all living things
Spring Forward, Fall Back - should you watch out tomorrow morning?

Le plus grand service que vous pouvez vous rendre : dormir !

Les effets du manque de sommeil sur la performance et la perception ressemblent à ceux de l’alcool. Après un quart de 12 heures de travail, la fatigue altère les temps de réaction, le raisonnement logique, la coordination œil-main et les prises de décision de façon semblable à une alcoolémie d’environ 0,05 gramme pour 100 millilitres de sang.
Il est toujours possible pour les travailleurs, même fatigués, de suivre des procédures simples, mais s’ils sont mis en face d’une situation nouvelle ou soudaine, ils éprouvent beaucoup de difficulté et commettent souvent des erreurs.


La courbe d’accidents mortels au Canada fait un bond de 7 % le lendemain du passage à l’heure d’été (qui raccourcit la nuit de 60 minutes de sommeil), pour revenir à la normale les jours suivants. Fait encore plus surprenant, le phénomène inverse s’observe à l’automne : le lendemain du retour à l’heure normale (qui donne 60 minutes de sommeil supplémentaires), le nombre d’accidents mortels diminue de 7%, puis remonte ensuite tranquillement à son niveau moyen !

LE TRAVAIL DE NUIT

Avec l’avènement de la production de masse et la pression pour une plus grande flexibilité de la main d’oeuvre, nombre d'entreprises ont adopté des horaires de nuit et des horaires rotatifs.

 

Pour desservir cette nouvelle population de travailleurs nocturnes, on a vu par la suite  apparaître des dépanneurs et des supermarchés ouverts 24 heures sur 24. Ceux-ci embauchent eux aussi du personnel, augmentant d’autant plus la cohorte des travailleurs de nuit. Sans parler des secteurs qui requièrent du personnel en tout temps, comme les hôpitaux ou la protection publique.

 


Or, plusieurs spécialistes du sommeil pensent qu’il faut limiter au maximum la flambée du travail de nuit parce que l’on sait maintenant que travailler de nuit affecte de façon permanente la qualité du sommeil. Ce dernier, indispensable à la récupération de nos forces physiques et psychiques, peut être fort malmené par des horaires de travail irréguliers ou de nuit.

Les troubles d’adaptation au travail de nuit s’apparentent à ceux du décalage horaire. Mais à l’opposé du voyageur, le travailleur de nuit continue de vivre dans une société qui évolue de jour. Ainsi, en rentrant chez lui le matin après son quart de travail de nuit, le travailleur est exposé à la lumière du jour qui se lève. De multiples synchronisateurs externes lui rappellent alors qu’il est décalé par rapport à son milieu et induisent des anomalies dans les courbes circadiennes de sécrétion d’hormones, et cela, même après des années de travail de nuit.

Ce décalage entre rythme interne et indicateur externe produit en fait deux problèmes distincts. D’une part, le corps doit constamment réfréner une tendance naturelle à vouloir dormir durant le quart de travail de nuit. L’activité qu’exécute alors l’individu va donc à l’encontre d’un état de repos physiologique et se trouve à être inévitablement moins précise ou performante.

À cela s’ajoute un problème de privation de sommeil puisque le travailleur de nuit ne dort pas aussi bien le jour, toute sa physiologie, entraînée par la luminosité externe, étant sur un mode favorisant l’action. Chez certains travailleurs, il peut s’agir d’un sommeil de pauvre qualité durant aussi peu que 5 ou 6 heures par jour. Inutile de dire que cette privation chronique de sommeil (voir encadré), en plus d’augmenter les risques d’accidents au travail, s’accompagne à long terme d’une augmentation significative de problèmes de santé variés (dépression, troubles cardio-vasculaires, etc.)

On distingue souvent deux types de quart de travail non conventionnel : le travail de nuit avec un horaire stable (par exemple de 23 heures à 7 heures); et le travail posté, où différents travailleurs se succèdent sur un même poste selon un horaire tournant (par exemple trois quart de 8 heures par jour) ou irrégulier.

Le travail de nuit, surtout lorsqu’il est stable sur une longue période, permet un certain niveau d’adaptation du corps, bien que celui-ci soit toujours sujet du décalage produit par l’influence de la luminosité extérieure. Les dérèglements du rythme circadien sont généralement plus prononcés dans le cas des horaires irréguliers. Alterner entre un quart de jour, de soir, et de nuit rend la synchronisation de nos cycles interne avec les indicateurs externes très difficile, le corps se retrouvant en perpétuelle adaptation.

Plusieurs stratégies visant à réduire l’influence de ces indicateurs externes ont été proposées pour tenter d’améliorer le sommeil des travailleurs de nuit ou à horaire irrégulier…



  Présentations | Crédits | Contact | Copyleft