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Le décalage horaire maximum qu’une personne peut expérimenter est de 12 heures. Si la différence entre deux endroits est plus que 12 fuseaux horaires, il faut soustraire ce chiffre de 24 pour obtenir le nombre réel d’heures de décalage horaire ressenti. Par exemple, comme il y a 16 fuseaux horaires de traversé lors d’un vol Los Angeles – Hong Kong, le décalage horaire ressenti sera de 8 heures (24 – 16 = 8). Autrement dit, la personne ressentira la même fatigue que si elle avait voyagé entre Londres et Los Angeles qui sont séparés par 8 fuseaux horaires.

Pour les vols qui franchissent la ligne de changement de date, le même calcul s’applique sans qu’on ait besoin de tenir compte du changement de date.

LE DÉCALAGE HORAIRE

La civilisation industrielle, avec le travail posté, le travail de nuit et surtout l'apparition des vols intercontinentaux, a placé le cerveau humain dans des conditions que l'évolution n'avait pas prévues.

Ainsi, un voyageur arrivant à New York en provenance de Paris a encore ses rythmes circadiens endogènes de la capitale française, alors qu'il reçoit les informations lumineuses reculées de 6 heures de la métropole américaine. Il en résulte une inadéquation entre son besoin de sommeil et l’heure civile de l’endroit où il se trouve.

Le malaise qui découle de ce décalage horaire commence à se manifester avec les vols qui traversent trois ou quatre fuseaux horaires. Le symptôme le plus évident est l’endormissement le jour et le réveil au milieu de la nuit. Mais la fatigue, la perte d’appétit, les troubles digestifs, le mal de tête, la nausée, l’irritabilité et les troubles de l’humeur peuvent aussi être au rendez-vous.

Plus de 75% des voyageurs traversant plusieurs fuseaux horaires rapportent des troubles du sommeil dans la nuit suivant le vol. Ce chiffre diminue néanmoins à 30% après trois nuits. On estime qu’il faut à peu près une journée de récupération par fuseau horaire traversé. Cela varie cependant beaucoup d’un individu à l’autre, les personnes ayant un rythme de vie bien réglé étant plus sensibles au décalage horaire que celles qui ont un rythme de vie moins structuré.

Le décalage horaire ne se fait pas sentir quand on fait des vols nord-sud ou sud-nord, même pour des vols de longue durée comme Lima (Pérou) à New York (Etats-Unis) (trajet A sur l’image ci-bas). Ne changeant pas de fuseau horaire, l’horloge biologique ne se trouve pas déréglée. Ne reste que la fatigue due à l’immobilité du voyage qui se résorbe rapidement.


Dans la figure ci-haut, le trajet B qui va de New York à Paris en traversant 6 fuseaux horaires causera
un décalage horaire modéré chez le voyageur qui prendra deux à trois jours à s’en remettre. Le trajet C
de Copenhague en Alaska avec ses 11 fuseaux horaires traversés, même s’il va vers l’ouest (voir le texte
plus bas), sera à l’origine d’un très fort décalage horaire qui prendra une bonne semaine à disparaître.

Lien : Les vols transméridiens : Paris - New York

Lors des vols intercontinentaux, on entend souvent dire que le trajet vers l’ouest est plus facile que celui vers l’est. Cela, évidemment, pour un nombre de fuseaux horaires traversés équivalents. Plusieurs explications ont été avancées pour appuyer cette affirmation. On a évoqué le rythme de l’horloge biologique humaine dont le cycle endogène serait naturellement un peu plus long que 24 heures. Quand on voyage vers l’ouest, notre journée devient plus longue, et ce serait donc plus facile pour notre corps de s’en accommoder que l’inverse. De plus, quand quelqu'un prend un vol vers l'est en soirée, il n'a que quelques heures d'obscurité pour dormir avant que le soleil ne se lève sur son avion.

Ceci dit, il semble y avoir trop de variables et de variabilité interindividuelle pour trancher de façon claire sur une direction de voyage plus difficile. De plus, lorsqu'on impose un décalage vers l'ouest à des animaux ayant un cycle endogène d'environ 24 heures, moins de perturbations physiologiques sont également observées, ce qui remet en question l'explication faisant appel à la longueur du cycle endogène plus long chez l'humain.

Pour réduire les effets du décalage horaire, on conseille habituellement :

 

Lien : L'horloge biologique et l'effet «jet-lag» Lien : Avoiding food 'may beat jet lag'

  • de commencer à habituer votre corps au décalage en vous couchant et en vous levant plus tôt si vous voyagez vers l’est, et plus tard si vous voyagez vers l’ouest; ce temps éveillé plus tôt le matin ou plus tard le soir aura d’autant plus d’effet s’il est passé à un endroit bien illuminé;
  • de mettre votre montre à l’heure de votre destination aussitôt après le décollage;
  • de s'exposer aux rayons du soleil une fois arrivé dans le nouveau pays pour accélérer la synchronisation de son horloge centrale;
  • d’être actif physiquement et d’avoir une diète équilibrée les jours suivant votre arrivée;
  • et peut-être plus que tout : de commencer le voyage bien reposé.

Ces conseils s’inspirent d’une conception du décalage horaire qui est aujourd’hui compris comme une désynchronisation entre notre horloge biologique centrale et nos multiples horloges périphériques.

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