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Outil: Le « chronomètre mental »  Le « chronomètre mental »

Plusieurs études ont permis d'établir que l'oscillateur central du NSC n’est pas la seule horloge biologique de l’organisme, mais que les gènes de notre horloge moléculaire sont également exprimés de façon cyclique dans de nombreux  tissus périphériques comme le foie, le coeur, la peau, les lymphocytes, etc.
Ces horloges périphériques sont sous la coordination de l'horloge centrale du NSC qui subit l’influence directe de la luminosité extérieure pour se synchroniser. Une communication neuronale et humorale entre l'horloge centrale et les horloges périphériques permet ensuite à ces dernières de se synchroniser à leur tour sur l’oscillateur central. D’autres facteurs entraînants pourraient cependant influencer les horloges périphériques comme la prise des repas par exemple.

Lien : Peripheral Timekeeping: Mammalian Cells Outside The Brain Have Their Own Circadian Clocks Lien : Circadian clock genes oscillate in human peripheral blood mononuclear cells Lien : Vous vous endormirez plus savant ce soir...
Lien : The circadian cycle: daily rhythms from behaviour to genes Lien : Les noyaux suprachiasmatiques : une horloge circadienne composée

En plus de son action indirecte sur la production de mélatonine par l’entremise de la glande pinéale, le noyau suprachiasmatique peut aussi libérer certains peptides directement dans le liquide céphalo-rachidien, comme l'arginine vasopressine pendant le jour et du vasoactive intestinal peptide (VIP) pendant la nuit.

Lien : Annual variations in the vasopressin neuron population of the human suprachiasmatic nucleus Lien : Dynamic changes in the immunoreactivity of neuropeptide systems of the suprachiasmatic nuclei in golden hamsters during the sleep-wake cycle

LE NOYAU SUPRACHIASMATIQUE ET LA GLANDE PINÉALE

Il y a, dans notre cerveau, une région pouvant conserver un rythme de base autonome même si les indices du cycle jour-nuit sont supprimés.

Chez les mammifères, on a pu localiser cette « horloge biologique » dans l’hypothalamus, en bordure du troisième ventricule. Il s'agit du minuscule noyau suprachiasmatique (NSC) dont les neurones sont parmi les plus petits du cerveau (comme toutes les structures du cerveau sont bilatérales, il y a en fait deux NSC, l'un à droite et l'autre à gauche de l'axe de symétrie).

Pour plus de précision, notre horloge centrale se resynchronise quotidiennement avec des stimuli extérieurs comme la luminosité grâce aux nerfs optiques qui lui apportent cette information en provenance de cellules ganglionnaires spéciales de la rétine.

Pour ce qui est des voies de sortie du NSC, les axones qui en sont issus innervent principalement l’hypothalamus et des structures proches. Certains vont aussi rejoindre d’autres parties du diencéphale et d’autres encore se rendent jusqu’au mésencéphale.

 

Enfin, une structure très importante reçoit des signaux du NSC, bien que de manière indirecte : il s'agit de la glande pinéale (aussi appelée épiphyse). Chez les oiseaux, les reptiles et les poissons, cette petite glande située au sommet du cerveau est sensible à la lumière et coordonne elle-même des phénomènes cycliques chez ces animaux. Chez les mammifères toutefois, bien que la glande pinéale conserve sa capacité de synthétiser de façon cyclique, en l’occurrence la nuit, l’hormone mélatonine, elle ne constitue pas en elle-même une horloge et la synthèse cyclique de l'hormone est dépendante des signaux du NSC.

La mélatonine, parfois appelée « l’hormone du sommeil », commence à être produite par la glande pinéale à la tombée du jour. Quand le niveau sanguin de l’hormone s’élève, la température corporelle baisse légèrement et le besoin de dormir se fait de plus en plus sentir. Ce niveau reste élevé pendant à peu près 12 heures, puis redescend en début de matinée quand la lumière du jour inhibe l’activité de la glande pinéale.

Si l’on revient à notre horloge centrale située dans le NSC, on ne sait pas encore dans le détail comment elle règle tant de comportements cycliques dans l’organisme.

Mais on sait qu’elle met à contribution la glande pinéale et on a pu montrer qu’en détruisant les efférences du NSC, on supprime également les rythmes circadiens.

Le GABA étant le neurotransmetteur essentiel de pratiquement tous les neurones du NSC, on peut s’attendre à un effet inhibiteur sur les neurones qu’ils innervent. En plus de ces voies axonales véhiculant les messages de sortie, il semblerait que les neurones du NSC sécrètent avec une certaine rythmicité de la vasopressine, un peptide neuromodulateur. On a d’ailleurs démontré que cette sécrétion cyclique découlait du fait que la région promotrice du gène de la vasopressine (son interrupteur, en quelque sorte) était contrôlée par les mêmes protéines qui règlent les boucles de rétroaction génétiques de base de notre horloge moléculaire. Mentionnons enfin que les effets de cette vasopressine sécrétée par les neurones du NSC sont uniquement cérébraux, contrairement à la vasopressine hypophysaire impliquée dans le métabolisme de l'eau pour l’ensemble de l’organisme.

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