Le financement de ce site est assuré par vos dons, merci!
 
Au coeur de la mémoire
aide
Oubli et amnésie

Liens
Aide Lien :  Le livre imprimé : l'invention de Gutenberg Lien :  Le stockage magnétique: principes fondamentaux Lien :  Le stockage optique: CD-ROM, CD-R et CD-RW
Lien :  Forum Mondial sur l'Éducation Lien :  Mémoires Lien :  Les instruments de la m_moire : Le livre enlumin_ et la m_ditation au Moyen _ge
Histoire
Histoire :  Petite histoire de l'imprimerie.
Capsules originales
Outil :  La mémoire humaine versus la mémoire informatique La mémoire humaine versus la mémoire informatique

Diffusion des neurosciences : dans les classes et sur le Web

 

Dès son invention, l'imprimerie a donné lieu à la censure qui découle de la peur du gouvernement face à une diffusion des idées. En effet, les livres imposent à la population la réflexion, ce qui effraie les dirigeants qui craignent des réactions populaires devant les lois injustes ou les pouvoirs illégitimes. En mettant nombre de livres imprimés à l'index, les idées ne circulent pas, et la protestation ne peut s'organiser.

La transcription officielle de la mémoire des sociétés à travers les manuels d'histoire contribue à prendre en charge la mémoire collective. La classe dominante d'une société a toujours tendance à occulter les épisodes peu reluisants de son histoire, quand elle n'en réécrit pas carrément des pans entiers dans les manuels scolaire. Ainsi, la Conquête de l'Ouest aux États-Unis est à peu près toujours évoquée comme une formidable épopée qui fait oublier qu'elle eu valeur de génocide pour les amérindiens.

Le roman 1984 de Georges Orwell est à cet égard une parfaite illustration de ce phénomène de façonnage de la mémoire collective par certains sous-groupes privilégiés de la communauté. À l'instar de la mémoire individuelle, l'histoire demeurera toujours un arrangement du passé soumis aux influences des structures sociales, économiques et politiques du moment dans lesquelles vivent les historiens.

Outil :  L'Histoire comme discipline scientifique
LA MÉMOIRE COLLECTIVE


L'Homme a toujours cherché à garder des traces de ses apprentissages, que ce soit par la tradition orale, les rituels ou les peintures rupestres. Les égyptiens de l'antiquité ont par la suite glorifié leur pharaon avec des pictogrammes appelés hiéroglyphes. Puis l'écriture alphabétique est devenue la première mémoire externe réellement accessible à tous. C'est la naissance de l'histoire.

 

Or ces "mémoires externes" collectives (par rapport à la mémoire interne individuelle de notre cerveau) ont fait un bond de géant avec l'avènement de l'imprimerie et des ordinateurs.

 

Jusqu'au milieu du XVème siècle, les moines copistes transcrivaient les manuscrits à la main en utilisant différentes techniques d'écriture. Mais vers 1450, Gutenberg perfectionne certaines techniques qui mèneront à la révolution de l'imprimerie. Révolution car on pouvait tout d'un coup produire relativement facilement une grande quantité d'exemplaires d'un ouvrage écrit.

En créant le livre à bon marché, l'imprimerie a rendu possible la diffusion de toutes les idées et d'une société basée sur la connaissance. Apparaissent alors les sciences expérimentales, mais également les idées humanistes propagées par le livre grâce à Rabelais, Montaigne et bien d'autres. L'imprimerie ouvre ainsi la voie aux encyclopédies du siècle des lumières.

 

Atelier d'imprimerie à Lyon, A. Vénard, enluminure du XVIe siècle.

 

La machine d'arithmétique de Pascal (1659), modèle à six chiffres: l'ancêtre de nos ordinateurs.

Source: Conservatoire des Arts et Métiers.

 

Comme l'invention de l'imprimerie il y a quelques siècles, la venue de l'ordinateur révolutionne la capacité de l'humanité à emmagasiner des informations, images ou langages. Aujourd'hui, le stockage magnétique et optique de l'information atteignent des densités de débit inimaginables il y a peine quelques années.

L'information y est emmagasinée sur des mémoires périphériques qui sont principalement de deux types: magnétique ou optique. Sur les disques durs et les disquettes, l'information est stockée grâce à l'orientation de petits éléments magnétiques. Tandis que sur les disques optiques traditionnels (CD), ce sont des microcuvettes (des petites dépressions) de longueur variable gravées sur le disque qui sont lues avec un faisceau laser.

L'écriture, l'imprimerie et les ordinateurs sont des outils qui permettent d'associer du sens à des représentations. Et l'on pourrait presque dire que cette externalisation de nos représentations et de nos souvenirs est la principale caractéristique des sociétés humaines.

 

Avec l'invention de l'écriture, la mémoire sociale n'est plus tributaire des mémoires individuelles mais s'extériorise sous une forme solide, mobile et reproductible. Des événements passés peuvent alors être revécus à volonté, même en l'absence de leur témoins.

Mais l'écriture a aussi favorisé le développement de la pensée en fournissant de nouveaux instruments intellectuels comme les listes, les tables, les recettes, les algorithmes de calcul, etc. Le fait de pouvoir disposer de telles mémoires de travail externes fiables et extensibles a aussi permis de déployer la pensée au-delà des limites de notre mémoire de travail interne limitée. D'où l'invention subséquente d'autres artéfacts cognitifs encore plus élaborés comme les cartes et les instruments de calcul dont les ordinateurs sont aujourd'hui l'aboutissement.

Enfin, avec Internet et la mise en réseau des ordinateurs apparaît une nouvelle forme de mémoire externe, capable de classer et de pré-traiter l'information à notre place. Le phénomène est encore trop récent pour que ses effets cognitifs et culturels sur l'être humain soit décelable, mais on peut déjà prédire qu'ils seront importants.

Lien :  Pour un avenir inhumain? Lien :  Livre: Totalement Inhumaine, de Jean-Michel Truong Lien :  Résumé de Totalement Inhumaine par Sylvain Fontaine

 

  Présentations | Crédits | Contact | Copyleft