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Du simple au complexe
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Anatomie des niveaux d’organisation

Fonction des niveaux d’organisation

Des protéines qui guident le câblage cérébral

Tout ce que le cerveau n'est pas

Neurones vs hormones

Les circuits du cerveau ne sont pas fixés une fois pour toute. La plasticité de ses synapses leur permet de se modifier tout au long de la vie. Le cerveau produit par exemple des souvenirs qui changent notre câblage cérébral et, par conséquent, nos façons de penser ultérieures. On peut donc dire que la principale activité du cerveau consiste à produire des changements en lui-même !
LE CERVEAU CÂBLÉ
LE CERVEAU HORMONAL

Notre cerveau, à l'instar du Dr Jekyll et de Mr Hyde, possède deux visages apparemment contradictoires : un premier fait de circuits nerveux au câblage précis, et un second plus proche d'une soupe de molécules aux effets diffus.

Mais la contradiction n'est qu'apparente car le cerveau câblé et le cerveau hormonal se complètent mutuellement de façon remarquable.

Le câblage de notre cerveau est dû aux prolongements des neurones qui font des connexions avec d'autres neurones. Différentes régions de notre cerveau peuvent ainsi, grâce aux axones de leurs neurones, se tenir au courant de ce qu'ils font.

Le cortex "rationnel" dialogue ainsi constamment avec le système limbique "émotif" et les structures hypothalamiques " pulsionnelles ". C'est de cette façon que l'intégration entre les besoins du corps et les désirs de la pensée se réalise.

Les circuits nerveux constituent donc une caractéristique fondamentale du système nerveux central.

Les plus simples circuits nerveux que l'on puisse trouver sont sans contredit ceux qui sont responsables de nos réflexes.

Les réflexes sont en effet des comportements automatiques, rapides et très anciens qui ne nécessitent pas l'intervention de la conscience.

Dans un réflexe, on peut tout de même distinguer les trois étapes propres à de nombreux circuits nerveux : l'entrée sensorielle, le traitement de l'information et la sortie motrice.

L'exemple ci-contre illustre le réflexe qui contrôle le degré d'étirement de nos muscles pour nous aider à garder notre posture.

Il n'y a que deux neurones impliqués dans ce circuit : le neurone sensoriel qui est sensibles à l'étirement du muscle, et le neurone moteur qui maintient le tonus musculaire.

Entre les deux, une seule synapse qui s'occupe du traitement de l'information. Une tâche qui se résume ici qu'à stimuler le neurone suivant.

Cet exemple illustre un réflexe mono-synaptique car il ne comporte qu'une seule synapse. Mais des réflexes poly-synaptiques existent aussi.


Un autre exemple de circuit nerveux, impliqué cette fois-ci dans le langage, est celui qui relie l'aire de Wernicke à l'aire de Broca.

La première région, impliquée dans la compréhension des mots, transmet à la seconde cette information pour lui permettre de faire l'analyse syntaxique de la phrase.

 

    
Liens
Lien: Le fonctionnement du système nerveux expliqué pas à pas : Pourquoi "endocrines" ?

Neurones vs hormones

Quel chemin trace le désir ? La piste de l’ocytocine

« La cognition incarnée », séance 9 : Le débat sur la spécialisation fonctionnelle du cerveau (ou comment sortir de la phrénologie)

Les limites de la cartographie cérébrale


Les propriétés
" hormonale " du cerveau ne se limitent pas à ses neurones à projections diffuses. Le cerveau agit littéralement comme n'importe quelle glande de notre corps en sécrétant dans le sang des molécules qui vont avoir des effets à distance.

D'ailleurs, plusieurs molécules sont à la fois des neurotransmetteurs, des neuromodulateurs et des hormones.

Les deux grands systèmes de communication de l'organisme, les systèmes nerveux et hormonaux, ne sont donc pas indépendants mais se contrôlent mutuellement.

Outil : La cybernétique

LE CERVEAU HORMONAL
LE CERVEAU CÂBLÉ

À la précision des circuits nerveux de notre cerveau câblé, on peut opposer la soupe diffuse de notre cerveau hormonal. Mais cette opposition n'est que théorique puisque dans la " vraie vie ", les deux se complètent admirablement bien.

En effet, dans les systèmes sensoriels et moteurs, la communication se doit d'être rapide et d'aller d'un point précis à un autre.

Il en va tout autrement pour des phénomènes comme l'attention, le plaisir, le sommeil ou l'anxiété. Ces humeurs et ces états globaux du cerveau dépendent de neurones qui projettent leurs axones de façon beaucoup plus diffuse dans le cerveau.

La façon dont les messagers chimiques de ces neurones sont relâchés diffère aussi grandement de la transmission synaptique classique. Leur relâchement ne se limite pas à une seule synapse, mais se fait dans des espaces plus vastes pour influencer les synapses de plusieurs neurones à la fois.

On utilise le terme neuromodulation pour décrire l'action des neurones à projections diffuses dans le cerveau. La neuromodulation ne change pas la nature de la connexion entre deux neurones, mais modifie son intensité et lui donne une coloration différente.

C'est un peu comme le volume d'une radio ou son égaliseur de fréquence. Ces boutons ne changent rien à la mélodie diffusée, mais ils peuvent en modifier radicalement l'impact pour notre oreille.

Les neurones responsables de la neuromodulation sont localisés dans une région très précise du cerveau…

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