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Ceux qui sont assez vieux pour avoir eu conscience de l'assassinat du Président Kennedy se souviennent souvent avec une précision étonnante de ce qu'ils faisaient ou de l'endroit où ils étaient quand ils ont appris la nouvelle. La même chose pour l'attentat du 11 septembre ou pour tout autre événement marquant ayant une forte charge émotive.

Ce phénomène où un souvenir demeure particulièrement clair et résistant à l'oubli est bien connu des psychologues qui l'appellent " flashbulb memories " en anglais. Des expériences chez les animaux ont permis d'en comprendre assez bien les mécanismes sous-jacents. Ainsi, on a découvert que l'injection d'adrénaline chez des rats juste avant une séance d'apprentissage les aide à mieux retenir leur tâche.

Or on sait que l'amygdale, lorsqu'elle est activée par un stimulus émotionnel significatif, va déclencher toutes sortes de réponses corporelles dont le relâchement d'adrénaline par les glandes surrénales. C'est cette adrénaline qui, par une voie qui reste encore à préciser, va favoriser un encodage plus efficace des souvenirs dans l'hippocampe et le lobe temporal. C'est ainsi que l'on retiendra d'autant mieux les choses qui ont de l'importance pour nous, autrement dit les choses qui provoquent des émotions en nous.

Emotional Memory Mechanisms in the Human Brain
QUAND LA PEUR PREND LES COMMANDES


Les réponses comportementales générées par la peur sont remarquablement bien conservées chez tous les vertébrés. Par exemple, si un rat entre dans la pièce où se trouve un chat, le rat s'immobilise, se tourne vers le chat, reste immobile jusqu'à ce qu'il tente de fuir ou, s'il est cerné dans un coin, essaie de mordre le chat qui l'attaque.

 

Chez l'être humain effrayé, on peut observer sensiblement les mêmes étapes : arrêt de l'activité en cours, comportement d'orientation vers la source menaçante et inhibition de toute action durant la phase où l'on tente d'évaluer la menace. Puis, si la menace se confirme, tentative de fuir ou de se cacher. Enfin, si la confrontation devient inévitable, la lutte contre la menace demeure l'option ultime pour tenter de défendre l'intégrité de son organisme.

 

 

Non seulement les comportements, mais les changements physiologiques qui surviennent dans l'organisme en proie à la peur sont aussi très bien conservés dans le monde animal. Il y a bien sûr tous les changements déclenchés par le système nerveux sympathique pour nous aider à faire face à la situation : augmentation de la fréquence cardiaque, de la respiration, dilatation de la pupille, etc. Mais aussi des phénomènes plus subtiles comme la suppression de la douleur face au danger, un phénomène bien connu des soldats au combat qui permet de concentrer nos énergies là où il y a priorité.

 

Chez l'humain, des réponses comportementales originales tirant profit de nos capacités cognitives accrues s'ajoutent souvent à la panoplie de base. Mais ces capacités cognitives proprement humaines que nous confère notre cortex peuvent aussi être à l'origine de peur, d'anxiété et d'angoisse.

 


 


L'observation des animaux et des bébés humains révèle que nous sommes prédisposés à avoir peur de certaines bêtes ou de certaines situations qui se sont avérées dangereuses pour notre espèce tout au long de son évolution. Cette réaction de peur ne se manifeste pas nécessairement la première fois que l'enfant est mis en contact avec le danger, mais si le moindre indice venant de son entourage l'incite à s'en méfier, la peur s'installe de façon durable et peut devenir une phobie.

 

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