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Léducation
aux neurosciences sort des sentiers battus
Il est vrai que les jeux vidéos,
qui exigent de la mémoire, de l'anticipation et de la précision,
peuvent contribuer sur un mode ludique au développement psychomoteur des
enfants. Mais en Amérique du Nord, les enfants qui possèdent un
appareil à jeu vidéo y consacrent en moyenne une heure et demie
par jour. Certains s’y adonnent cependant plusieurs heures par jour pendant
lesquelles ils sont isolés dans une bulle, ne jouent pas dehors avec leurs
amis, ne font pas de sport, ne lisent pas, ne parlent pas... Avec les
jeux vidéos, la gratification est immédiate et l’enfant sent
que ses actes ont un impact ce qui est très valorisant pour lui. Mais si
un enfant recherche cette sensation à ce point dans le jeu vidéo,
c'est souvent parce qu'il manque de feed-back, d'affection ou de reconnaissance
dans sa vie familiale. En effet, ces dépendances se développent
souvent chez des enfants dont les parents sont stressés et épuisés
par leur travail. Ceux-ci sont moins disponibles pour s'amuser avec leur jeune
et sont même contents quand leurs enfants se tiennent tranquille devant
leur jeu vidéo. Des parents responsables devraient plutôt limiter
le temps d'utilisation des jeux vidéo et intéresser leurs enfants
à d'autres activités. | |
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LE CONTRÔLE SOCIAL DES DROGUES | | Il n’y a jamais eu de
sociétés sans drogues. La consommation de substances qui créent
des dépendances est universelle et partagée par toutes les cultures
depuis le début de l'humanité.
En Asie, les feuilles du cannabis
ont été utilisées à des fins thérapeutiques
depuis des millénaires. L'alcool
est consommée dès l'Antiquité. La médecine grecque
de l'Antiquité utilisait l'opium
et en signalait déjà les dangers. Aux XVIe et XVIIe siècles
on se servait du tabac
pour guérir les plaies. Au XIXe siècle, des chirurgiens employaient
la cocaïne.
Utilisés pour soigner et
guérir, ces produits étaient aussi employés dans des cérémonies
religieuses ou festives bien ritualisées afin de modifier l'état
de conscience et de renforcer les relations entre les personnes. | |
| Hommes
mâchant des feuilles de coca à Apolobamba, dans les Andes boliviennes
| Dans nos sociétés
modernes, nous consommons trop souvent des substances produites en quantités
industrielles, d'une puissance psychotrope exagérée, vendues mélangées
à d'autres substances de coupage souvent toxiques, et utilisées
hors de tout rituel pour soulager le plus souvent une misère morale, affective
ou économique. De plus, notre société rend maintenant accessible
d’autres activités qui peuvent causer des dépendances (voir
encadrés).
Plusieurs drogues légales
dans nos sociétés comme l'alcool, le tabac ou le café
peuvent aussi créer de fortes dépendances qui peuvent devenir
très nocives à la longue. Des facteurs religieux, économiques
et politiques doivent donc être considérés pour comprendre
la
légalité ou non d'une drogue.
La dépendance à
la télévision: Les faits parlent d'eux-mêmes:
une famille de classe moyenne possède trois téléviseurs;
3 personnes sur 4 ne peuvent se passer de télévision pendant une
semaine; pour un enfant, le nombre d'heures passées chaque jour devant
le téléviseur dépasse le nombre d'heures de toutes ses autres
activités, à l'exception du sommeil... Ceux qui abusent
de la télévision se privent de sorties, font moins d'exercices,
affaiblissent leur imagination (tout est là devant eux), banalisent et
se désensibilisent à la violence, négligent la lecture et
l'écriture, etc. Même si la télé peut amener
une ouverture sur le monde, un vocabulaire plus développé et une
connaissance d'expériences de toute sorte, il est certain qu'à forte
dose elle peut être aussi abrutissante qu'une drogue dure ! |
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