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Depuis quelques années, on parle beaucoup
de dopage dans le monde du sport. Celui-ci n’échappant pas aux diktats
de performance et de productivité de notre époque, de plus en plus
d’athlètes s’adonnent à des conduites dopantes afin
d'améliorer leurs performances. On parle de conduite dopante
lorsqu'une personne consomme certains produits pour affronter un obstacle réel
ou ressenti lors d’une compétition sportive, d’un examen, d’un
entretien d'embauche, d’une prise de parole en public, etc. Dans le monde
sportif, où performance rime souvent avec commandite, on utilise depuis
les années 1950 toutes sortes de substance, pour la plupart dérivés
de la testostérone, qui permettent d'augmenter la force, la puissance,
l'endurance, l'agressivité ou la vitesse de récupération
après une blessure. Ces produits ne sont toutefois pas sans effets secondaires
(acné, perte de cheveux, masculinisation du corps de la femme, voire des
cancers et des troubles cardio-vasculaires) et peuvent entraîner une dépendance
physique. | | |
LE CONTRÔLE SOCIAL DES DROGUES | | Selon les cultures, certaines
drogues sont prohibées, comme l'alcool
dans l'Islam ou encore le cannabis,
la cocaïne
et les substances opiacée
en occident. Mais le degré de dangerosité n'a rien à voir
avec le fait qu'elle est licite ou illicite (voir encadré). Chaque drogue
dispose donc d’un cadre légal propre à une époque et
à un pays donné. On observe ainsi un gradient qui va de l’illégalité
totale à la vente libre. Au Québec par exemple, la cocaïne,
l'ecstasy
ou le LSD sont des substances illicites. Toujours au Québec, le cannabis
est une substance illégale mais sa consommation dans un cadre médical
précis peut être acceptée. La légalisation du cannabis
est toutefois de plus en plus discutée un peu partout dans le monde. Les
médicaments psychoactifs servant à traiter l’anxiété,
l’insomnie ou la dépression sont légaux mais prescrits par
un médecin et leur usage est strictement contrôlé. Cela n’empêche
cependant pas leur abus d’être fréquent.
Enfin, l'alcool et le tabac
sont des produits licites consommés librement. Leur vente est contrôlée
et leur usage réglementé, ce qui n’empêche pas non plus
leur surconsommation par un grand nombre d’individus.
Mais le
trafic des drogues illicites demeure un facteur géopolitique extrêmement
influent sur nos sociétés.
Le tabac, drogue légale,
est la cause de 20% des morts dans les pays industrialisés. A ce titre
c’est certainement l’une des drogues les plus dangereuses, si ce n’est
la drogue la plus dangereuse. La nicotine, son principe actif, provoque de la
tolérance très rapidement et de la dépendance
tant psychique que physique. Pendant
trente ans, les industriels du tabac ont farouchement nié l’accoutumance
de la cigarette, alors même que leurs propres études – internes
et demeurées secrètes – l’attestaient. C’est entre
huit et dix ans qu’il faut alerter les enfants sur les risques du tabac.
A douze ans, il est déjà trop tard. | |
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