L'ATROPHIE CORTICALE DE L'ALZHEIMER |
| Les zones en bleu sur le dessin ci-haut correspondent
à la progression de l’atrophie corticale aux trois grands stades
de l’Alzheimer. Cette progression a un caractère prévisible
en ce qui concerne la séquence des structures corticales affectées.
Cette prévisibilité dans la séquence serait surtout due à
la dégénérescence neurofibrillaire, l’accumulation
des plaques amyloïdes se faisant de manière plus diffuse. Les
premières régions corticales où l’on note une atrophie
sont celles entourant l’hippocampe :
d’abord le cortex transentorhinal, puis le cortex entorhinal, et ensuite
l’hippocampe. Leur rôle clé dans la mémoire n’est
pas étranger au fait que les premiers symptômes de l’Alzheimer
soient des déficits mnésiques. Il est
intéressant de noter ici que la région hippocampique de la plupart
des sujets normaux âgés de plus de 75 ans montre une dégénérescence
neurofibrillaire comparable au premier stade de l’Alzheimer. À
mesure que l’Alzheimer progresse vers le stade modéré, l’atrophie
s’étend progressivement au cortex temporal et aux régions
associatives du cortex préfrontal et du carrefour temporo-pariéto-occipital.

Au
stade avancé, c’est l’ensemble du cortex qui est touché.
Seuls le
cortex visuel primaire dans le lobe occipital ainsi que l’aire
motrice primaire sont parfois épargnés. Grâce
à des techniques comme l’imagerie cérébrale, on
a pu raffiner les étapes de la progression de l’Alzheimer sur le
plan anatomique et montrer que l’atteinte neuronale se répand
dans les différents territoires corticaux en suivant les connexions qui
les unissent. |