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La vision |  |
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Les
meilleures illusions doptique de lannée
Des
portes dentrée pour découvrir votre cerveau
Diffusion
des neurosciences : dans les classes et sur le Web
Du
bienfait de la relâche pour apprécier les illusions
doptique
La
question de la connaissance est indissociable de notre structure
biologique et de son histoire
Les illusions d’optique dépendraient
non seulement de notre système visuel mais aussi de notre
culture. Les occidentaux semblent par exemple expérimenter une
illusion de Müller-Lyer (voir le texte à droite) plus forte et une
illusion du T renversé moins forte que d’autres groupes ethniques,
en particulier africains. Une explication possible serait que les occidentaux
vivent dans un monde où les formes géométriques avec des
angles droits prédominent (immeubles aux lignes perpendiculaires, murs
verticaux, plafonds horizontaux, etc.). Plusieurs expériences montrent
d’ailleurs que nous avons une très forte tendance à surestimer
les angles aigus et à sous-estimer les angles obtus, comme si nous cherchions
à les ramener à des angles droits. Et c’est pourquoi les occidentaux
seraient plus sensibles à l’illusion de Müller-Lyer.
Inversement, la plus grande sensibilité des africains à l’illusion
du T renversé leur viendrait de la géographie particulière
de la savane avec un relief très plat et pratiquement dépourvu d’arbres,
de maisons ou de poteaux. Ils seraient donc moins habitués à juger
les lignes verticales et seraient donc plus facilement bernés par l’illusion
du T renversé.  |
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LA PERCEPTION VISUELLE DÉVOILÉE PAR LES ILLUSIONS
D'OPTIQUE | | L’arrangement particulier
de certaines scènes visuelles amène notre cerveau à faire
des erreurs sur la taille d’un objet, la couleur d’une surface ou
la rectitude d’une ligne. On appelle ces erreurs systématiques des
illusions d’optique et des centaines d’entre elles
sont aujourd’hui connues. Les mécanismes qui nous induisent en erreur
sont généralement assez bien compris même si certains nous
échappent encore.
Les illusions d’optique
nous permettent de mieux comprendre le fonctionnement de notre perception visuelle.
Elles nous ont convaincus que, contrairement à ce qu’on pourrait
croire, ce que nous voyons du monde ne nous est pas donné tel quel comme
une simple photographie. Au contraire, les éléments d’une
scène visuelle sont souvent ambigus et notre cerveau interprète
constamment ces signaux pour construire une image qui a du sens pour nous. En
fait, notre cerveau cherche tellement à mettre du sens partout qu’il
en met souvent même là où il n'y en a pas, créant ainsi
des illusions d’optique… On distingue plusieurs grandes familles
d’illusions d’optique. Les illusions
géométriques sont produites à partir de l’agencement
de points, de lignes ou de formes simples qui amènent des erreurs d'interprétation
face aux éléments observés. On nous présente souvent
deux objets identiques qui ont l’air différents à
cause de ce qui les entoure. | 
Une des illusions les plus étudiées
fut créée par l’Allemand Franz Müller-Lyer en 1889. Même
si la ligne de gauche nous semble plus longue que celle de droite, les deux sont
de la même longueur (passez la souris sur l’image pour vous en convaincre). 

L’illusion
du T renversé : malgré son apparence plus longue, la ligne verticale
est de la même longueur que l’horizontale. On pense que cette illusion
est le résultat de deux phénomènes : d’abord que les
mouvement des yeux liés aux lignes horizontales sont plus facile à
faire que les mouvements verticaux; ensuite parce que la ligne horizontale est
séparée en deux segments plus petits. |

Plusieurs
œuvres de M.C. Escher sont construites sur ce principe.  | Dans
les illusions d'optique artistiques, ce n’est pas le système
visuel humain qui interprète mal le réel, mais l’œuvre
elle-même qui est délibérément ambiguë. Par diverses
astuces de dessins, des artistes vont volontairement créer un objet
vraisemblable mais qui serait impossible à construire dans la réalité. 
Un exemple simple d’illusion artistique : le
triangle impossible.

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Certaines illusions ne sont pas créées
dans notre cerveau par une fausse interprétation de
la réalité mais découlent simplement
de phénomènes physiques qui
déforment l’aspect habituel de la réalité.
Nos yeux ne font alors qu’enregistrer la déformation.
C’est le cas des mirages ou, plus fréquemment,
de la forme aplatie du soleil quand il se couche et que sa
lumière nous parvient en traversant une couche plus
épaisse de l’atmosphère.
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