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Travailler
sans stress chronique
Henri
Laborit : une pensée plus actuelle que jamais
Démystifier
neuroscience et épigénétique
Éloge
de la suite : un site web sur luvre dHenri Laborit
De
quoi le stress est-il le nom ?
Stimuler
ou inactiver des régions cérébrales, dhier
à aujourdhui
Des
croyances qui ont des conséquences bien réelles sur
le corps
Faites
de lart, vous ne vous en porterez que mieux !
«
La cognition incarnée », séance 12 : Influences
émotionnelles de lenvironnement social (complémentarité
du système nerveux, hormonal et immunitaire)
Ménager
son système immunitaire en refusant dêtre dominé
et en prenant des vacances !
Trois
séances sur le cerveau à lUPop Montréal
prochainement !
Se
déshabituer du bruit pour diminuer son stress et son inflammation
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RECHERCHER L'AGRÉABLE ET ÉVITER
LE DÉSAGRÉABLE | | Nos motivations les
plus puissantes nous viennent de comportements ayant été bénéfiques
pour notre espèce d’un point de vue évolutif. Des
systèmes cérébraux spécialisés ont donc
évolué pour nous procurer du plaisir lors de l’exécution
de ces comportements. Il existe deux voix majeures
dans le cerveau qui concourent à l’activation
des comportements : le circuit de la récompense, qui fait partie de
ce que l’on nomme en anglais le « medial forebrain bundle »
(MFB) et le circuit de la punition ou « periventricular system (PVS) ».
Le
MFB, par le cycle « désir – action – satisfaction »,
et le
PVS, par la réponse de fuite ou de lutte réussie, amènent
tous les deux l’organisme à préserver son homéostasie
par l’action et forment ce que l’on appelle le système activateur
de l’action (SAA).
À ce SAA s’oppose un système
inhibiteur de l’action (SIA). Son activation en condition
naturelle survient devant le constat de l’inefficacité
de notre action. La fuite ou la lutte nous apparaissant impossible,
la soumission et l’acceptation du statu quo demeure alors
bien souvent la dernière alternative pour assurer sa survie.
Le SIA est le fruit d’une évolution
où il a été utile en fonctionnant sporadiquement,
empêchant temporairement toute action inutile qui ne pourrait
qu’empirer la situation. Pensons par exemple au petit mammifère
qui se retrouve en plein milieu d’un champ et aperçoit
un rapace au-dessus de lui; la meilleure chose à faire est
encore de ne pas bouger et d’espérer passer ainsi inaperçu.
Or dans nos sociétés basées sur la compétitivité,
nombreuses sont les personnes qui activent
de façon chronique ce circuit pour éviter des représailles.
L’inhibition de l’action n’est plus alors qu’une
simple parenthèse adaptative entre des actions d’approche
ou de retrait, mais une
véritable source d'angoisse. C’est ce mal-être
qui va peu à peu miner la santé de l’individu.
En effet, les conséquences négatives de l’inhibition
de l’action sont nombreuses et ont été abondamment
décrites : dépression, maladies psychosomatiques,
ulcères d’estomac, hypertension artérielle sont
les plus évidentes. Mais des dérèglements génétiques
plus graves comme les cancers et l’ensemble des pathologies
associées à une diminution de l’efficacité
du système immunitaire sont aussi susceptible de découler
de l’activation prolongée du SIA.
L’effet de motivation d’une récompense
sur le comportement est universellement reconnu, bien que
le rôle exact du plaisir soit encore débattu.
Le plaisir est-il un facteur déterminant de l’exécution
du comportement ou un simple concomitant de la réponse
comportemental ? Dans un cas comme dans l’autre, la
motivation qui nous pousse à agir demeure intimement
liée au plaisir.
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