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L’insomnie pour traiter la dépression ?

Des évènements particulièrement douloureux comme la perte d’un être aimée par exemple (décès, séparation, etc) amènent naturellement chez une personne de la tristesse et du découragement. L’individu se désinvestit alors du monde extérieur jusqu’au moment il réintègre l’autre en lui-même et peut alors se réinvestir dans le monde extérieur.

Cet état dépressif normal n’est généralement que passager et permet bien souvent de remettre la personne en question et de découvrir des solutions plus adaptées pour son avenir. La dépression post-partum ainsi que le sentiment de dépression vécus par certains à la fin d’un processus créatif se retrouvent dans ce type de dépression.

Il est important de voir que les désordres de l’humeur comme ceux reliés à la dépression s’inscrivent dans un continuum. Il existe d’ailleurs un consensus pour dire que l’épisode dépressif normal, la dysthymie (voir l’encadré suivant) et la dépression majeure sont des manifestations d’intensité croissante d’un même type de dérèglement.


Outre la dépression majeure qui consiste en un ou plusieurs épisodes dépressifs importants qui contrastent avec le fonctionnement habituel de la personne, on distingue souvent une autre forme de dépression moins sévère, la dysthymie.

Elle se caractérise par des symptômes dépressifs chroniques quasi quotidiens moins invalidants mais qui persistent pendant plusieurs années (au moins deux). De plus, l’évolution de la dysthymie vers la dépression majeure est fréquente.

Les gens qui souffrent de dysthymie sont relativement fonctionnels bien que leur faible estime de soi, leur peu d’énergie, d’appétit ou de sommeil interfèrent avec certaines des responsabilités de leur vie de tous les jours.

Lien : Dysthymic disorder

SYMPTÔMES, TRAITEMENTS ET CAUSES DE LA DÉPRESSION
SYMPTÔMES, TRAITEMENTS ET CAUSES DE LA MANIACO-DÉPRESSION


La dépression se caractérise par de nombreux symptômes dont le plus important est sans doute la perte de sens généralisée qu’éprouve les gens qui en sont atteints. La vie ne leur apparaît plus alors comme un tout cohérent, mais comme une suite d’événements fragmentés. Les liens sociaux comme les activités courantes de la personne perdent leur signification et se dégradent peu à peu. Il s’agit en quelque sorte des symptômes opposés à ceux de la maniaco-dépression.

Être en dépression est très différent d’un sentiment de tristesse passager comme nous en vivons tous. Un épisode dépressif peut durer plusieurs semaines, mois ou même années et peut interférer de manière sérieuse avec le travail et la vie sociale d’une personne qui en souffre.



Il existe à l'heure actuelle de nombreuses options de traitement efficaces contre la dépression. On distingue deux grandes catégories de traitement : le traitement pharmacologique par les antidépresseurs et les psychothérapies.

Les antidépresseurs

La dépression peut être traitée à l'aide de médicaments appelés antidépresseurs qui améliorent l'humeur des personnes dépressives en corrigeant certains déséquilibres au niveau des neurotransmetteurs cérébraux.

Cette normalisation des neurotransmetteurs aide à retrouver, normalement entre deux et trois semaines, le sommeil, l'appétit, un regain d'énergie, du plaisir et des pensées positives.

Les différentes catégories d'antidépresseurs doivent cependant être prescrites pour une période d'environ quatre à six mois pour minimiser le risque de rechute.

Les antidépresseurs sont efficaces chez environ le trois quart des personnes souffrant de dépression sévère et n'entraînent pas de dépendance.

Comme tous les médicaments, ils comportent toutefois des effets secondaires variables selon les personnes, effet qui vont influencer le dosage et le choix d'un antidépresseur particulier.
 Les psychothérapies

La psychothérapie permet de travailler les aspects psychologiques et sociaux qui peuvent être reliés à l'épisode dépressif.

Bien qu'elles soient susceptibles d'apporter des changements en profondeur, les psychothérapies sont évidemment des processus longs où la compétence du thérapeute et les affinités naturelles entre lui et son patient comptent pour beaucoup.

Plusieurs types de psychothérapies sont possibles, mais deux d'entre elles se sont avérées particulièrement efficaces pour le traitement de la dépression : la thérapie cognitivo-comportementale et la thérapie interpersonnelle.

La thérapie cognitivo-comportementale vise à changer les comportements et les pensées dysfonctionnelles qui accompagnent la dépression. En effet, la dépression amène souvent une distorsion de ce que la personne pense d'elle-même, de ses relations avec les autres et de son rapport avec le monde en général. Des exercices sont donc proposés pour que la personne élabore de nouveaux schémas de pensée.

Cette thérapie peut procurer une aide efficace aux personnes qui souffrent de dépression légère ou modérée. Elle peut également contribuer à prévenir les rechutes.

Dans la psychothérapie interpersonnelle, l'hypothèse de départ est que la majorité des personnes déprimées ont des relations interpersonnelles perturbées et que si l'on peut résoudre ces difficultés, on peut aussi stabiliser les symptômes de dépression.

Le thérapeute tentera par exemple d’améliorer le rapport de la personne avec le chagrin ou le deuil, l'adaptation à un nouveau rôle, les tensions interpersonnelles comme les conflits au travail, les déficits interpersonnels tel un manque d'habiletés de communication, etc.

 

Pour les personnes aux prises avec une forme légère de dépression, la psychothérapie seule peut donner de bons résultats. Celles qui souffrent d'une forme modérée ou sévère vont souvent s'améliorer considérablement avec les antidépresseurs. Mais ce sont généralement les traitements combinés qui sont les plus efficaces : les médicaments réduisent rapidement les symptômes et la thérapie permet de découvrir de nouvelles avenues pour faire face aux stress de la vie.

Même s’il existe des traitements qui, seuls ou combinés, peuvent s’avérer efficaces pour traiter la dépression, une compréhension des multiples facteurs susceptibles d’en être la cause pourra éventuellement nous aider à en prévenir certaines formes.

 

 

Le traitement par électrochocs est aussi utilisé pour atténuer les symptômes de la dépression. Il consiste à appliquer au cerveau du patient, sous anesthésie et relaxant musculaire, de petits chocs électriques d’une ou deux secondes. On ne connaît pas son mécanisme d’action exacte, mais il favoriserait la production de certains neurotransmetteurs en pénurie lors de la dépression.

Généralement, on a recours à l'électrochoc après avoir essayé le traitement médicamenteux. Il n'entraîne habituellement que des pertes de mémoire temporaires et est efficace tant pour les personnes dépressives que pour celles en phase maniaque. Il permet souvent aux patients de reprendre une vie productive plus rapidement que le traitement médicamenteux.

Lien : All about ECT
    
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Lien : The illness of Vincent van Gogh.Lien : Bipolar DisorderLien : Is lithium still worth using? An update of selected recent research.Lien : The Antisuicidal Effects of Lithium
Lien : Bonjour et bienvenue surle site de la maniaco-dépression !Lien : Bipolar DisorderLien : La maniaco-dépression Lien : Brain changes correlating with bipolar disorder.
Histoire
Histoire : Human behavior: Ways to treat the mind

Daryl, un danseur de 25 ans, avait été engagé dans une troupe pour un spectacle important. Les premiers signes de sa manie apparurent brusquement un soir après une répétition alors qu’il s'est mis à dire devant sa femme des remarques désobligeantes à propos du directeur de sa troupe.

Une semaine plus tard, un collègue appela sa femme pour se plaindre que Daryl avait perturbé les répétitions en n’arrêtant pas de donner des conseils au directeur et aux autres danseurs.

À partir de là, sa femme s’aperçut que son caractère habituellement très conciliant était devenu très difficile. Il lui faisait des reproches très rudes sur leur vie sexuelle. Peu de temps après il était congédié de la troupe pour avoir lancé des obscénités à ses collègues. À la maison, il ne cessait de parler à toute allure et prenait à peine le temps de s’habiller, de manger ou de dormir. Il allait aussi magasiner et faisait des achats extravagants.

Rendu à ce point, deux semaines après ses premiers symptômes, Daryl a accepté d’être hospitalisé une journée. Il commença un traitement au lithium auquel il réagit plutôt bien.

Le père de Daryl a aussi eu une longue histoire de phases maniaques, perdant plusieurs emplois suite à des confrontations avec ses patrons. Par la suite, il a commencé lui aussi avec succès un traitement au lithium.

Source : Robert L. Spitzer, rapporté par Elliot S. Gershon et Ronald O. Rieder

SYMPTÔMES, TRAITEMENTS ET CAUSES DE LA MANIACO-DÉPRESSION
SYMPTÔMES, TRAITEMENTS ET CAUSES DE LA DÉPRESSION

Les variations de l’humeur constituent le lot de tout individu. En réponse à différentes situations, notre humeur peut varier au cours des mois, des semaines, ou de la même journée. Chez l’individu ordinaire, ces variations de l’humeur se régularisent en peu de temps. Mais chez l’individu atteint du trouble bipolaire (anciennement appelée « maniaco-dépression »), les variations de l’humeur sont hors de proportion avec les événements.

 

Celles-ci atteignent une intensité telle que l’individu ne se rend plus compte que son humeur exhubérante dépassent les bornes ou que sa dépression le paralyse. Cette personne devient esclave de ses changements d’humeur qui oscillent entre des périodes de dépression, d’humeur normale et de manie. La fréquence et la durée de ces périodes peuvent varier de quelques semaines à plusieurs mois.

Les symptômes de la dépression sont les mêmes que pour la dépression majeure tandis que dans la phase maniaque, la personne a, au contraire, une humeur exaltée et euphorique.

Comme cette hyperactivité altère aussi souvent son jugement, la personne en phase maniaque peut causer de sérieux ennuis à ses proches et évidemment à lui-même (excès de dépenses, endettement, non-respect des lois, etc.). Bref, un épisode maniaque s’accompagne de comportements impulsifs qui peuvent, s’ils ne sont pas traités, détruire éventuellement des ménages, des carrières et des fortunes.

Heureusement, comme pour la dépression, un traitement pharmacologique appuyé par une psychothérapie permet de stabiliser l’humeur de la personne et de la rendre fonctionnelle.

 

Traitement pharmacologique

Le traitement pharmacologique de base du trouble bipolaire est le lithium, un sel minéral qui a la propriété de stabiliser l'humeur et de réduire la fréquence des crises chez environ 80 % des personnes qui souffrent de cette maladie.

La majorité des personnes réussissent maintenant à mener une vie normale, sans épisodes maniaques ou dépressifs grâce au lithium utilisé en traitement à long terme.

En période de crise, le traitement repose sur les antidépresseurs durant les périodes dépressives, et sur le lithium ou d'autres médicaments (neuroleptiques, anticonvulsivants) pendant les phases maniaques.

Des essais intéressants se poursuivent avec le tryptophane, (un acide aminé), qui permettrait de diminuer la dose totale de lithium et de réduire ainsi les effets secondaires associés aux doses élevées de lithium.
 

Psychothérapies et interventions psychosociales

Une psychothéraphie peut aider une personne maniaco-dépressive à mieux comprendre sa maladie et ainsi développer de meilleures stratégies pour y faire face.

De même, différentes formes d'interventions psychosociales, comme celle qu'offrent les associations de personnes souffrant du trouble bipolaire, peuvent aussi contribuer à améliorer de façon substantielle l'humeur de ces personnes en leur offrant du soutien et des renseignements.

Ainsi, l'éducation du patient et de sa famille à la maladie, l'identification et la gestion des effets secondaires dus aux médicaments, ou encore la détection de signes avant-coureurs ou de sources de stress pouvant contribuer à la récurrence de la maladie, sont autant d'outils qui peuvent permettre à une personne de mieux gérer cette affection et de retrouver une vie normale.


Bien que les données suggèrent qu’une forte prédisposition héréditaire est à l’origine du trouble bipolaire, les chercheurs s’entendent sur le fait que ceux-ci n’ont pas une cause unique mais sont favorisés par un ensemble de facteurs.


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