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Nos neurones miroirs préfèrent nos mouvements préférés

Huit problèmes avec les neurones miroirs

Gros podcast qui finit mais laisse des traces; petit site qui persiste et signe !

L’hyperscanning montre une synchronisation cérébrale entre les cerveaux de deux locuteurs

Le cortex prémoteur, situé directement en avant du cortex moteur dans les lobes frontaux, recrute certains neurones qui vont faire se contracter certains groupes de muscles de notre corps en vue de produire une action. On sait maintenant que les neurones miroirs de cette aire prémotrice, qui s’activent pour préparer une action donnée, vont également s’activer à la simple vue de cette action exécutée par quelqu’un d’autre.

Il semble donc que lorsqu’un bébé voit ses parents tirer la langue, ses neurones miroirs qui correspondent à ce mouvement sont activés, ce qui constitue un effet d’amorçage suffisant pour que les mêmes neurones soient activés plus facilement l’instant d’après. Ceux-ci vont ensuite activer à leur tour des neurones spécifiques du cortex moteur primaire qui vont déclencher concrètement l’étirement de la langue chez le bébé.

DES NEURONES MIROIRS À LA BASE DE LA COMMUNICATION ?

Tirer la langue n’est pas un geste simple pour un bébé. Pourtant si vous tirez la langue devant lui, il est fort probable qu’il réussisse à vous imiter spontanément. Autre phénomène encore plus irrésistible : le bâillement. Voir quelqu’un bâiller déclenche bien souvent un bâillement chez l’observateur.

Derrière ces phénomènes d’imitation pourrait bien se cacher une population de neurones appelés « neurones miroirs » (voir encadré).

Au début des années 1990, on a en effet identifié chez le singe un groupe de neurones du cortex frontal qui s’active quand le singe exécute une action particulière avec la main ou la bouche. Rien d’étonnant jusque-là puisque ces neurones sont situés dans une région dite « motrice » du cerveau. Sauf que, et c’est là leur étrange particularité, ce même groupe de neurones va aussi s’activer quand le singe ne fait que regarder l’un de ses congénères exécuter la même action ! D’où le nom de neurones miroirs qui leur a été attribué.

Or la région cérébrale où l’on trouve ces neurones miroirs chez le singe correspond chez l’humain à l’aire de Broca, une région du cerveau dont on connaît le rôle important dans le langage depuis le XIXe siècle. À cette localisation particulière associée au langage s’ajoutent deux autres indices qui ont fait dire à plusieurs que les neurones miroirs pourraient jouer un rôle dans l’évolution et l’apprentissage du langage : d’une part ils nous renseignent sur les intentions de nos congénères; et d’autre part ils facilitent l’imitation du mouvement de leurs lèvres et de leur langue.

Car malgré le fait que nous associons d’abord le langage à des sons plutôt qu’à des mouvements, le phénomène de la parole est en premier lieu une activité motrice. Quand un enfant imite ses premiers mots, on remarque d’ailleurs, contrairement au perroquet qui imite lui aussi des mots, qu’il se fie beaucoup à l’aspect « gestuel » de la bouche de l’adulte qui prononce le mot plutôt qu’au seul aspect acoustique des sons émis.

Pour certains chercheurs, il semble de plus en plus évident que la grande facilité qu’ont les enfants à imiter les mots nouveaux vient de l’aspect moteur de ceux-ci. Et ces « circuits de l’imitation » de l’aire de Broca fonctionneraient grâce aux neurones miroirs qui s’y trouvent. Des neurones qui possèdes plusieurs autres caractéristiques étonnantes


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