Capsule outil : Le traitement
des troubles anxieux
On peut dire qu’il y a deux grands types
de traitement qui permettent de soulager et parfois même guérir les
différents troubles anxieux : 1) les traitements pharmacologiques, c’est-à-dire
le recours à des médicaments ; et 2) une forme de psychothérapie
qu’on appelle les thérapies cognitivo-comportementales (TCC).
1) Traitements pharmacologiques
La prise de médicaments
peut s’avérer nécessaire, dans un premier temps, si l’anxiété
éprouvée par la personne est telle que son fonctionnement quotidien
en est perturbé. On utilise alors la plupart du temps des antidépresseurs,
et plus particulièrement une famille qu’on appelle des inhibiteurs
sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) dont le Prozac
est peut-être le membre le plus connu.
On utilise aussi une autre
classe de médicaments appelés anxiolytiques. Les
benzodiazépines, qui font partie de ce groupe, doivent toutefois être
prescrits avec soin car ils peuvent provoquer une certaine forme d’accoutumance.
Un seul trouble anxieux semble n’être que peu affecté par la
médication : les phobies spécifiques.
2) Les thérapies
cognitivo-comportementales (TCC)
De leur côté,
les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) semblent efficaces contre
chacun des troubles anxieux. Elles visent à fournir à la personne
des outils pour faire face à ses symptômes d’anxiété
et, éventuellement, à les maîtriser. On peut par exemple amener
la personne à restructurer sa pensée pour interpréter son
anxiété de manière plus rationnelle et moins angoissante.
Une autre technique qui s’avère efficace est l'exposition
aux objets et aux situations redoutés, mais de façon progressive
et dans un climat sécurisant pour le patient. Les techniques de relaxation
et de méditation sont aussi employées pour aider les gens à
mieux contrôler leur respiration et, ce faisant, leur anxiété.
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D’autres techniques sont aussi à l’essai
depuis moins longtemps. Signalons entre autres une technique controversée
appelée désensibilisation et reconditionnement à l'aide de
mouvements oculaires (EMDR, pour « Eye Movement Desensitization and Reprocessing
»). Durant ce traitement, le patient se remémore de façon
progressive des souvenirs émotifs dérangeants tout en se concentrant
sur un stimulus extérieur qui l’aide à reproduire les mouvements
latéraux des yeux qui ont lieu spontanément pendant les rêves.
La thérapie EMDR permettrait au cerveau de digérer ainsi les résidus
de traumatismes du passé.
Il a cependant été démontré
que les mouvements des yeux n’étaient pas absolument nécessaires
pour que la technique fonctionne : des sons alternants d’une oreille à
l’autre ou même des mouvements du patient de droite à gauche
seraient suffisants. Si c’est bien le cas, des études plus approfondies
seront nécessaires pour clarifier ce phénomène qui semble
tout de même prometteur.
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Enfin, de simples comportements
comme faire régulièrement de l’exercice physique ou prendre
soin de ses relations affectives avec ses proches sont reconnus depuis longtemps
pour avoir des effets non négligeables sur notre humeur et pour agir comme
de puissants antidépresseurs naturels.