| Capsule outil: Les rêves lucides Parfois, 
certaines personnes font des rêves durant lesquels elles s’aperçoivent 
qu’elles rêvent et peuvent influencer la suite du rêve. On appel 
cet état mental pour le moins singulier « rêve lucide », 
une expression mise de l’avant par le psychiatre néerlandais Frederik 
Willems Van Eeden en 1913.
 Cette lucidité survient souvent en 
plein milieu d’un rêve lorsque l’individu se rend soudainement 
compte que ce qui lui arrive ne se passe pas dans la réalité physique 
habituelle. Cette prise de conscience surviendra par exemple lorsque, durant son 
rêve, la personne se met à voler ou rencontre des proches décédés. 
Mais les rêveurs lucides peuvent aussi s’apercevoir qu’ils rêvent 
sans indices apparents. Ils peuvent alors infléchir la suite du rêve 
comme bon leur semble : se mettre à traverser les murs ou s’envoler 
jusqu’à la planète mars…
 Ces personnes reconnaissent 
avec précision leur état de conscience du moment, qui n’est 
pas exactement le même qu’une personne éveillée, et 
qui pourrait s’apparenter aux rêverie auxquelles nous nous laissons 
parfois aller durant la journée. Mais contrairement à la rêverie 
éveillée, où notre niveau de vigilance baisse, le rêveur 
lucide passe d’un état endormi à un état plus éveillé, 
où sa conscience reprend un peu de contrôle sur ses pensées. 
Et ce contrôle peut être plus ou moins grand. Autrement dit, le degré 
de lucidité peut varier, allant de la simple impression que l’on 
peut modifier le cours du rêve à la certitude que nous rêvons 
et que rien de ce qui nous arrive dans le rêve ne peut réellement 
nous affecter ou nous blesser. Certains rêves lucides pourraient survenir 
lors de périodes de transition entre sommeil et éveil, soit en s’endormant 
après un micro-éveil durant la nuit, ou soit en se réveillant 
progressivement le matin. Le rêveur lucide maintiendrait alors, par 
entraînement ou par "astuce", un état d'éveil 
ou d’endormissement très progressif propice à l’intrusion 
d’un certain degré de conscience dans l’activité onirique. 
 L’état subjectif particulier mais fort commun qu’est 
le rêve n’étant que partiellement compris par les scientifiques, 
il ne faut pas s’étonner qu’une variante comme les rêves 
lucides le soit encore moins  
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