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Neurobiologie
de la charité
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LE CIRCUIT DE LA RÉCOMPENSE
| | Les techniques permettant
d’identifier les circuits utilisant la dopamine et de localiser leurs récepteurs
ont permis de distinguer 8 voies dopaminergiques majeures dans le cerveau. Trois
de celles-là sont particulièrement importantes et prennent naissance
dans le mésencéphale.
Il s’agit
d’abord du faisceau dopaminergique associé au circuit de la récompense.
Il est constitué par la voie méso-limbique qui
part des neurones de l’aire tegmentale ventrale et innervent plusieurs structures
du système
limbique dont le noyau accumbens. Cette voie est importante pour la mémoire
et la motivation de nos comportements. En bloquant ce faisceau, les antipsychotiques
réduisent les émotions intenses provoquées par la schizophrénie,
par exemple. La voie méso-corticale part aussi
de l’aire tegmentale ventrale mais innerve le cortex frontal et les structures
avoisinantes. Certaines évidences montrent qu’un malfonctionnement
de cette voie pourrait être à l’origine des symptômes
de la schizophrénie (hallucinations, désordre de la pensée…).
Le blocage de ce faisceau avec des médicaments réduit les délires
psychotiques, mais aussi le fonctionnement global des lobes frontaux. | | |
La voie nigro-striée qui
projette des axones de la substance noire au striatum (noyau caudé et putamen),
cette région impliquée dans le contrôle moteur. La dégénérescence
de ces neurones est d’ailleurs associée aux symptômes de tremblement
et de rigidité musculaire associés à la maladie de Parkinson.
Enfin, mentionnons une quatrième voie dopaminergique, la
voie tubéro-infundibulaire, qui va de l’hypothalamus à
l’hypophyse et influence la sécrétion de certaines hormones
comme la prolactine. |
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