La caféine
L’effet stimulant du café lui vient en grande partie de
son action sur nos récepteurs membranaires à l’adénosine.
L’adénosine est un neuromodulateur du système nerveux
central qui possède des récepteurs spécifiques. Quand
l’adénosine se fixe sur ses récepteurs, l’activité
nerveuse est ralenti et nous devenons somnolents. L’adénosine
facilite donc le sommeil et dilate aussi les vaisseaux sanguins, probablement
pour assurer une bonne oxygénation lorsque nous dormons.
Or, la caféine est un antagoniste des récepteurs à
l'adénosine. Cela veut dire qu’elle se fixe sur les mêmes
récepteurs, mais sans réduire l’activité neuronale.
Il y a donc moins de récepteurs de disponibles pour le frein naturel
qu’est l’adénosine, ce qui mène à une
activation des neurones (voir animation).
L’activation de plusieurs circuits neuronaux par la caféine
va aussi amener l’hypophyse à relâcher des hormones
qui vont faire produire davantage d’adrénaline aux glandes
surrénales. L’adrénaline étant l’hormone
de la fuite ou de la lutte, elle va augmenter notre niveau d’attention
et donner un pic d’énergie à tout notre organisme.
Un effet que les buveurs de café recherchent souvent.
En général, chaque tasse bue est stimulante et la tolérance
au café, si elle existe, n'est pas très importante. En revanche,
il existe une dépendance physique. Les symptômes du sevrage
apparaissent une ou deux journées après l'arrêt de
la consommation. Ils sont constitués surtout de maux de tête,
de nausées et de somnolence chez environ un individu sur deux.
Enfin, comme la plupart des drogues, la caféine augmente la production
de dopamine dans les circuits du plaisir, ce qui contribue à entretenir
la dépendance à cette drogue que consomment quotidiennement
90 % des adultes américains.
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