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Voir
avec sa langue, un cas de substitution sensorielle
La
musique, un futur sujet parmi tant dautres
Un
même type de connectivité pour le cerveau et lunivers?
Des
« liens-cadeaux » pour finir lannée 2014
Avez-vous
un esprit « atypique » ?
Trois
auteurs comme autant de planètes à découvrir
Chaque
semaine pendant un an et demi, il prend en photo
son cerveau
!
Norman
Doidge et la plasticité cérébrale
Enseigner
la biologie avec les concepts dhier ou daujourdhui
?
Des
aveugles qui « voient » par écholocation !
Lété,
un bon temps pour contempler la complexité du vivant
«
La cognition incarnée », séance 2 : Autopoïèse
et émergence des systèmes nerveux
«
La cognition incarnée », séance 4 : Plasticité
et mémoires : linévitable hippocampe
Une
première carte sémantique sur le cortex humain
Le
cerveau, ou lhistoire dun organe pas comme les autres
Les
limites de la cartographie cérébrale
Lengramme
mnésique, ou la trace concrète dun souvenir
dans notre cerveau
Expliquer
la science non pas à trois niveaux de difficulté mais
à cinq !
Les
traces neuronales de nos souvenirs conceptuels
Andy
Clark : une vision unifiée du cerveau-corps-environnement
Se
mettre à jour avec « lÉcole des profs
» et faire avancer les neurosciences avec Mozak
Le
cerveau, comme la science, est prédictif (ou bayésien)
Karl
Friston : vers une grande théorie unificatrice du vivant
et de la cognition ?
Lhistoire
damour de Marian Diamond avec le cerveau et sa plasticité
Trois
critiques à la méditation pleine conscience
Que
faire quand survient un écart entre théorie et observation
?
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LA PLASTICITÉ DES RÉSEAUX DE NEURONES |
| Chaque fois que nous
apprenons quelque chose, des circuits nerveux sont modifiés dans notre
cerveau. Ces circuits sont constitués d'un certain nombre de cellules nerveuses
(ou neurones) qui communiquent entre elles par des jonctions particulières
appelées synapses.
Ce sont ces synapses qui augmentent
leur efficacité suite à un apprentissage, facilitant ainsi le passage
de l'influx nerveux dans un circuit particulier. Par exemple, lorsqu'on entend
un nouveau mot, de nouvelles connexions entre certains de nos neurones sont sollicitées
: certains du cortex
visuel pour en reconnaître l'orthographe, d'autres du cortex auditif
pour en entendre la prononciation, d'autres encore dans les régions associatives
du cortex pour le relier à d'autres connaissances. Or
pour apprendre ce nouveau mot, on
se le répète un certain nombre de fois, ce qui a pour effet
de sélectionner et de renforcer les connexions entre ces différents
circuits du cortex. Et c'est cette nouvelle association durable entre certains
neurones qui formera le souvenir de ce mot. L'efficacité de cette association
pouvant dépendre bien sûr de
plusieurs facteurs. |  |
Pour se remémorer ce mot des jours
ou des années plus tard, faut réussir à réactiver
ces circuits nerveux. On comprend qu'il sera d'autant plus facile de le faire
que le circuit aura été fortement façonné par un passage
répété de l'influx nerveux dû à un long apprentissage.
Au contraire, si l'on ne s'est répété le mot que quelques
fois, les connexions entre les nouveaux neurones sont plus faibles, et le nouveau
circuit plus difficile à réactiver.
Tous nos souvenirs (événements,
mots, images, émotions, etc.) correspondent donc dans notre
cerveau à l'activité particulière de certains
réseaux de neurones ayant des connexions renforcées
entre eux.
Nos neurones sont un peu comme
une forêt où l'on fait circuler de l'information.
A force de prendre le même chemin dans une forêt,
il se crée un sentier. Et ce sentier est d'autant
plus facile à trouver qu'il s'est profondément
creusé à force d'y passer. Et c'est la même
chose pour nos souvenirs: plus on les repassent dans notre
tête, plus ils se gravent profondément dans
nos connexions nerveuses. |
La caractéristique
fondamentale qui permet la mémoire et l'apprentissage
est la plasticité de notre cerveau. Autrement
dit, la capacité des neurones à modifier
leurs connexions pour rendre certains circuits nerveux
plus efficace.
Et efficace pour quoi faire ?
La plupart du temps pour permettre l'expression d'un
nouveau comportement mieux adapté aux exigences
du milieu. Donc plus susceptible de préserver
la structure de l'organisme et d'améliorer ses
chances de survie
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