Capsule outil : Un modèle neuroanatomique et psychologique de l'anxiété.
Un des plus intéressants fut proposé par Jeffrey A. Gray en 1990. Il postule que les différents aspects de l'anxiété font appel à trois systèmes cérébraux déjà bien décrit : le système inhibiteur de l'action (SIA), le système activateur de l'action (SAA) et le système de fuite ou de lutte. Ces trois systèmes seraient impliqués tant dans les émotions que dans la cognition. Ainsi, selon Gray, l'anxiété d'anticipation serait analogue à l'état d'inhibition de l'action observé chez les animaux qui font face à une menace directe. Lorsque le SIA est activé, l'animal cesse sur le champ ce qu'il était en train de faire, fige et devient hyper vigilant à l'écoute du moindre signe de danger. Cet état émergerait chez l'animal lorsqu'il est mis en présence d'une source potentielle de punition ou simplement d'un nouveau stimulus. L'anxiété pourrait aussi naître lorsque les prédictions qui sont faites en se basant sur la mémoire de nos expériences passées ne sont pas confirmées par l'expérience présente. Cet état serait aussi adaptatif car il augmente l'attention et la recherche de nouvelles informations permettant de dénouer l'impasse. Le SAA, qui favorise les comportements orientés vers un but, serait quant à lui activé par des indices de l'environnement associés avec une récompense, l'absence de punition ou l'arrêt d'une punition. Le SAA constituerait la base neurophysiologique de l'impulsivité chez l'humain. La présence réelle et confirmée d'un stimulus aversif
ou dangereux déclencherait quant à elle l'activation du
système de fuite ou de lutte. Il déclenche alors un comportement
de fuite ou cette agressivité défensive propre à
chaque espèce (morsures, coups, cris, etc.). Pour Grey, ce système
serait activé chez l'humain lors d'une crise de panique par exemple.
Selon les études chez les animaux, il impliquerait les aires septo-hippocampiques,
le locus coeruleus et les noyaux médians du raphé.
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