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AideLien : The Neurobiology of DepressionLien : Quelles sont les causes de la dépression?Lien : The Anatomy of Stress" Part 1 of 3
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Chercheur
Chercheur : Greg Siegle, Ph.D.

Certaines dépressions reçoivent l’épithète de d’endogène (ou de mélancolique). Pour celles-ci, il est difficile de mettre le doigt sur un évènement déclenchant particulier. Le sujet ne voit que lui-même comme source possible de sa souffrance et tout est de sa faute. Sa douleur morale n’est absolument pas influencée par l’attitude de son entourage envers lui. Les antidépresseurs ont souvent des effets bénéfiques spectaculaires sur ces patients.

La dépression dite exogène (ou psychogène) est au contraire liée à un événement récent ou à une situation psychologique conflictuelle. Le sujet se sent isolé, abandonné et bien souvent ce qui lui arrive est selon lui la faute des autres. Il a donc tendance à se poser en victime, bien plus qu'en coupable, ce qui est à l’opposé du déprimé mélancolique. Les manifestations somatiques ainsi que les conduites suicidaires sont fréquentes. Ces dernières ont toutefois souvent valeur d'un appel au secours, d'un essai de mobilisation de l'entourage.

Décès, rupture, échec, abandon sont souvent à l’origine de ce type de dépression. Parfois aussi des difficultés minimes aux yeux de l'observateur, mais causant au sujet un problème d’estime de soi, sont susceptibles d'entraîner une dépression d'origine exogène. La moindre gratification peut alors amener une grande amélioration.

Lien : REACTIVE VS. ENDOGENOUS DEPRESSION
SYMPTÔMES, TRAITEMENTS ET CAUSES DE LA DÉPRESSION
SYMPTÔMES, TRAITEMENTS ET CAUSES DE LA MANIACO-DÉPRESSION


Source :
Debbie Aldridge/Illustration Services photo

 

Les psychiatres considèrent généralement qu'une personne souffre d'une dépression quand elle présente une série de symptômes associant un état morbide, une tristesse généralisée qui envahit tous les champs de son existence, une perte d'intérêt ou de plaisir dans la plupart des activités et un ralentissement de l'activité intellectuelle et motrice. Tout cela quotidiennement pendant une période d’au moins deux semaines.

Il est fort probable que les symptômes de la dépression recouvrent en réalité plusieurs mécanismes physiologiques distincts. Ces différences pourraient d’ailleurs expliquer pourquoi certains traitements aux antidépresseurs ont un effet bénéfique sur certains patients et pas du tout sur d’autres.

Même si on ne connaît pas les causes exactes de la dépression, on sait qu’un certain nombre de facteurs interviennent dans son développement. Ceux-ci interagissent entre eux, de sorte que la dépression, plutôt que d’avoir une seule cause, résulte la plupart du temps de la rencontre du «terrain» d'une personne avec un certain nombre de circonstances défavorables.

Parmi celles-ci, on distingue:

 

Les facteurs environnementaux

Des événements extérieurs à l’individu peuvent contribuer au développement d’une dépression, comme le décès d’un être cher, une séparation, la perte d'un emploi, des problèmes financiers, une blessure ou une maladie invalidante, etc.

On estime que près de la moitié des dépressions semblent être reliées à des situations stressantes. De plus, plusieurs études montrent que le stress en bas âge peut prédisposer au développement d’une dépression durant la vie adulte. Quand on sait les effets néfastes que provoque l’activation chronique de l’axe du stress sur la neurogenèse, on n’est pas surpris que l’inhibition de l’action puisse prédisposer sérieusement à la dépression.
 

Les facteurs psychologiques


L’histoire de la personne, faite de souffrances vécues pendant l'enfance, ou au contraire d’encouragements et d’occasions d’épanouissement façonne le caractère particulier d’un individu qui le rend plus ou moins sensible à la dépression.

Ceux qui éprouvent constamment des difficultés dans leurs relations, ont des problèmes de communication ou souffrent de solitude risquent davantage de vivre des épisodes dépressifs. De même, l'absence d'une relation étroite, de confiance, qu'il s'agisse d’une relation amoureuse ou amicale, peut augmenter le risque de dépression. La qualité du soutien que nous recevons de nos relations interpersonnelles contribue donc à réduire les réactions physiques et émotionnelles au stress et ainsi à protéger contre la dépression.

 Les facteurs génétiques (ou héréditaires)

On sait maintenant que des facteurs génétiques qui affectent le fonctionnement du cerveau peuvent rendre une personne plus fragile à la dépression.

Par exemple, les personnes dont les parents proches ont souffert d'une dépression ont 15 % de risque d’en développer une aussi alors que chez les personnes dont les parents proches ne sont pas dépressifs les risques sont de seulement 2 à 3 %. De plus, des enfants nés de parents ayant des antécédents de dépression mais adoptés par des parents ne souffrant pas de cette maladie risquent malgré tout de faire une dépression dans 15 % des cas. Chez les jumeaux identiques (donc possédant exactement les mêmes gènes), les probabilités pour un des jumeaux de vivre une dépression si l’autre en a vécu une montent à 70 %.

 

Même si certains gènes sont impliqués dans la dépression, il ne semble pas qu’ils déclenchent inévitablement la maladie. Ils se contenteraient de transmettre une susceptibilité à entrer plus facilement dans un état dépressif. Susceptibilité que des traits de caractères particuliers ou qu’un événement extérieur pourrait transformer en véritable dépression.

Il est également important de réaliser que peu importe le ou les facteurs ayant précipité une personne dans un état dépressif, qu'ils soient environnementaux, psychologiques ou génétiques, ceux-ci affecteront inévitablement l'activité de certaines régions cérébrales ainsi que l'action de certains neurotransmetteurs dans le cerveau. Ce sont ces bouleversements physiologiques qui, en bout de ligne, seront la cause proximale des symptômes de la dépression. Les facteurs précédemment décrits pouvant, quant à eux, être considérés comme des causes distales, ou ultimes. D'où l'importance de tenter de remonter jusqu'à elles par un travail psychothérapeutique, dont les conditions de succès nécessitent parfois une intervention pharmacologique préalable.



La dépression peut être considérée comme un désordre émotionnel au cours duquel certaines émotions sont vécues de façon très intense. Elle se distingue ainsi des désordres psychotiques, qui sont davantage des désordres reliés à la pensée. Il peut cependant arriver que l’intensité émotive d’une dépression soit telle qu’elle amène également des problèmes d’ordre cognitif.


    
Liens
Lien : Causes of DepressionLien : Bipolar Disorders Lien : Bipolar Disorder Lien : LA MANIACO-DEPRESSION
Lien: Answers.com Guide to Bipolar Disorder
SYMPTÔMES, TRAITEMENTS ET CAUSES DE LA MANIACO-DÉPRESSION
SYMPTÔMES, TRAITEMENTS ET CAUSES DE LA DÉPRESSION

Le trouble bipolaire entraîne des dérèglements de l'humeur qui se manifestent par des phases de dépression suivies de phases d'excitation (manie), d’où l’expression de maniaco-dépression longtemps utilisée pour le désigner. Ces phases peuvent être d'intensité variable et s'entrecoupent parfois de périodes normales où le fonctionnement de l’individu est relativement adéquat.

Dans la phase maniaque, on remarque un état d'excitation extrême où la personne peut entreprendre plusieurs choses à la fois et où son humeur passe de l'euphorie à l'agressivité. Cette phase maniaque est suivie d'une phase dépressive, qui s'installe en quelques jours ou en quelques semaines. La personne se sent alors toujours fatiguée, irritable et ne porte plus d'intérêt à son entourage ou à ses activités habituelles.

Le trouble bipolaire touche autant les hommes que les femmes et se manifeste habituellement entre 25 et 30 ans. Si des états dépressifs majeurs peuvent survenir dès l'enfance, les accès maniaques francs n'apparaissent toutefois qu'après la puberté. Comme un trouble bipolaire non traité s’aggrave généralement avec les années, il importe de le traiter le plus tôt possible.

Sans pouvoir en déterminer les causes exactes, on s’accorde maintenant pour dire que plusieurs facteurs sont à l’origine du trouble bipolaire. Les facteurs génétiques sont particulièrement importants puisque le risque de contracter la maladie dans la population en général (âgée de 18 ans et plus) varie entre 0,3 et 1,6 % alors que dans les familles de personnes atteintes du trouble bipolaire le risque est beaucoup plus élevé: 15 à 25 % (pour les collatéraux et les parents du premier degré).

Le facteur génétique est donc réel, mais ne serait pas suffisant puisque les études montrent une concordance de seulement 50 à 65 % entre les vrais jumeaux. Comme c'est le cas pour la dépression majeure, des facteurs environnementaux et psychologiques seraient aussi impliqués.

L'accumulation de stress reliée à des problèmes existentiels peut ainsi déclencher un épisode dépressif aussi bien que la manie. Les saisons affecteraient aussi les troubles de l'humeur, la manie étant plus fréquente en été et à l'automne et la dépression pendant l'hiver.

Quant aux gènes, il y en aurait évidemment plusieurs d'impliqués, dont certains seraient sur différents chromosomes : les 18, 21, et X en particulier. Le rôle du chromosome X expliquerait que la transmission de la sensibilité génétique soit plus faible par le père que par la mère.

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