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Chercheur :  Denis Paré, PhD
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Expérience :  L'identification des structures cérébrales impliquées dans la peur conditionnée   L'identification des structures cérébrales impliquées dans la peur conditionnée

De nouveaux neurones dans l’amygdale jusqu’à l’âge adulte, mais pas chez les autistes


Des lésions au noyau central de l'amygdale interfèrent avec à peu près toutes les manifestations de la peur conditionnée, incluant l'inhibition de l'action, les réponses du systèmes nerveux végétatif, la suppression de la douleur, le relâchement d'hormones de stress et la potentialisation des réflexes.

De plus, chacune de ces réponses est contrôlée par différents faisceaux sortant du noyau central. Par exemple, la section de la projection allant à la matière grise périaqueducale interfère avec l'inhibition de l'action, mais pas avec la pression sanguine. La section des projections allant à l'hypothalamus latéral empêche quant à elle l'augmentation de la pression sanguine, mais n'affecte pas l'inhibition de l'action. Ou encore, une lésion à la projection qui va à une partie (" bed nucleus ") de la stria terminalis n'a aucun effet sur les deux manifestations précédentes, mais interfère avec le relâchement des hormones de stress.

LES CIRCUITS DE NOTRE SYSTÈME D'ALARME

L'identification de nombreux noyaux distincts au sein de l'amygdale amène souvent les anatomistes à parler plutôt de complexe amygdaloïde pour désigner cette région du cerveau. Cette appellation est d'autant plus justifiée que l'on peut subdiviser certains de ces noyaux en différentes sous-régions. Le tableau suivant dresse une liste de ces noyaux et de leurs divisions :


Source : Asla Pitkänen, Vesa Savander and Joseph E. LeDoux Trends Neurosci. (1997) 20, 517-523

Considérant cette richesse de sous-divisions, comment circule l'information à l'intérieur du complexe amygdaloïde ? Plusieurs travaux ont contribué à mettre en évidence le câblage qui permet à l'amygdale de détecter les stimuli potentiellement dangereux et d'orchestrer une réponse physiologique appropriée

On a d'abord constaté que les projections des régions sensorielles arrivent à l'amygdale par le noyau latéral qui constitue la principale porte d'entrée de l'amygdale, mais non la seule.

Des projections en provenance de différentes régions cérébrales convergent aussi vers des noyaux particuliers du complexe amygdaloïde. Par exemple, des projections du cortex entorhinal se terminent principalement dans le noyau basal, mais vont aussi aux noyaux central et latéral. Celles en provenance de l'hypothalamus vont quant à elles au noyaux central, médial, basal et basal accessoire.

Neurone du noyau latéral de l'amygdale. Source : Thomas Heinbockel, University of Arizona.

 

Ces observations suggèrent que les informations qui pénètrent dans l'amygdale vont avoir de nombreuses représentations à l'intérieur de cette structure. De plus, cette correspondance semble se faire, point à point, de façon à préserver l'organisation spatiale des assemblées de neurones.

L'intégration de ces différentes représentations provenant de systèmes responsables de fonctions aussi différentes que la mémoire à long-terme, le maintien de l'équilibre du milieu intérieur ou la perception sonore ou auditive repose donc sur les nombreuses connexions internes que l'on retrouve entre les différents noyaux de l'amygdale. Car il semble que celles-ci soient suffisamment nombreuses, complexes et diversifiées pour assumer ce rôle.


En effet, le flux d'information à l'intérieur de l'amygdale, contrairement à ce qu'on avait d'abord cru, est très réciproque plutôt que d'être unidirectionnel, c'est-à-dire de la porte d'entrée principale (le noyau latéral) à la voie de sortie (le noyau central). Ainsi, la plupart des cibles principales du noyau latéral retournent des projections à ce même noyau latéral.

Les représentations ainsi codées dans l'amygdale et modulées par d'autres structures cérébrales convergent finalement vers les régions de sortie, principalement le noyau central et la région amygdalo-hippocampique. Cette intégration permet par la suite de fournir un pattern d'activité capable d'initier, dans les différentes structures responsables de la réponse émotive, les modifications appropriées à la situation.

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